Celle-là, je dois dire qu’on l’avait pas vu venir…
Il y a encore 2 mois auparavant, comme beaucoup de coureurs, je faisais tout mon planning afin de pouvoir caser le maximum de courses pendant les week-end sur les 6 prochains mois… et puis… badaboum.
« Quoi? le semi-marathon de Paris est annulé! Non, ils déconnent avec leur histoire à 2 balles de Coromachin virus! « On était des milliers à le dire, on ne comprenait pas, ou on ne réalisait pas encore…
Puis, on a peu à peu compris que ça allait être un peu plus compliqué que quelques évènements sportifs d’annulés…
Et aujourd’hui, on se retrouve tous plus ou moins confinés avec notre moral de runner dans les baskets parce que tous nos objectifs de marathon, courses et autres trails se retrouvent remballés dans les cartons au fur et à mesure. Dur de garder la motivation pour continuer de sortir courir.
Alors il y en a beaucoup qui disent que de toute façon le problème est réglé parce qu’on est tous confinés, ou qu’en tout cas, c’est un comportement à la limite du terrorisme pour celui qui sort courir! De mon côté, j’ai décidé de respecter stricto sensu les règles fixées par les autorités. Et pour la course à pied, la règle est extrêmement simple : « Déplacement brefs, à moins de 2 kilomètres de son domicile, liée à l’activité individuelle des personnes ». Donc non, je ne suis pas un terroriste puisque je respecte les règles en vigueur et je suis droit dans mes baskets parce que je sais que si ça me faisait courir ou faisait courir le moindre risque à quelqu’un, le gouvernement n’aurait aucune hésitation à abroger cette règle.
Bon évidemment, j’entends régulièrement des commentaires du style : « Si tu fais ça, c’est faire courir un danger à tout le monde, c’est inconscient… c’est mon beau-frère qui a un copain qui travaille au CHU de Clermont-Ferrand qui me l’a dit… » (en passant, c’est le même beau-frère dont tu disais qu’il était con comme une valise sans poignée lors dernier repas de Noël!).
Bon alors évidemment, je prends des précautions : je prends ma petite attestation, j’y vais à 6 heures du mat’ quand il n’y a personne, je mets des gants au cas où (de toute façon il fait froid à c’t’heure-là donc même si ça ne sert à rien au moins j’ai les mains au chaud) et règle importante, je fais attention de ne pas cracher sur le chat de ma voisine pour ne pas qu’il véhicule mes fluides (mais je dois dire que j’appliquais cette règle déjà auparavant).
Et paradoxalement, même si je n’ai plus d’objectifs de course, ça me fait du bien. Ca me fait du bien pour évacuer tout le stress actuel du boulot, j’oublie tout et je me sens vivant (même si j’ai failli me faire chopper par un gros canard vendredi puisque plus personne ne peut sortir pour lui donner du pain au pauvre animal, et je pense qu’il voulait exprimer son mécontentement sur le seul représentant de la race humaine qui croisait son chemin! Je ne pensais d’ailleurs pas que je pourrais avoir peur un jour d’un gros canard… mais je dois dire pour ma défense qu’il était particulièrement gros celui-là). Et le dernier avantage, c’est que ça me permet de faire un petit check-up parce que je me dis qu’en poussant la machine, si je suis contaminé, je pourrais peut-être l’identifier pendant mon sprint ( même si c’est un protocole de détection encore non reconnu par la médecine).
Alors évidemment, quand toute cette histoire sera finie (et même si il faudra tout faire pour en tirer les leçons), que petit à petit on sortira à nouveau et que progressivement on recommencera à embrasser sa voisine (sauf celle sur le chat delaquelle on avait craché, bien sûr), ben je serais prêt… prêt à recourir avec mes copains en recommençant à parler du temps et de nos prochaines courses ensemble. Parce que, c’est comme après l’hiver, il y a toujours le printemps…
Bon, allez, à bientôt, pour se raconter tout ça, quand on sera au départ de notre prochaine course ensemble… et en attendant, je vais essuyer mon chat, au cas-où un coureur soit passé à proximité de lui lors de sa ronde journalière!

C’est vrai que c’est pas évident pour les coureurs et les autres sportifs en plein air.
Ici en Espagne ils sont plus stricts qu’en Belgique et en France, donc les joggins sont interdits, qu’il y ait du monde ou pas, que ce soit dans des chemins déserts, qu’il y ait des chats sur lesquels on peut cracher… peu importe.
Courage en tout cas, faut tenir bon!
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Ouf, confinement total sans pouvoir sortir, ça ne doit pas être facile à tenir!
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Je comprends parfaitement, j’ai dû arrêter ma prépa marathon, après 6 semaines … Mes courses se sont toutes annulées les unes à la suite des autres, mais bon. On repartira de plus belle quand tout ça sera derrière nous. Merci pour cet article ! ♡
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Oui, effectivement, on va bien garder sa motivation, recharger les batteries… et dès que ça repartira, on va tout exploser…
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T’es sûr que c’était un canard ? 😉 Ou alors, ils ont commencé à muter, va savoir…
Courage en tout cas, on est dans la même galère ici aussi, mais ça passera. Prends soin de toi…
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Merci, j’espère que tu exploses tous les records sur ta piste personnelle…
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