Bon, ça y est c’est fini les vacances, les écoliers sont fin prêts pour attaquer une nouvelle année scolaire et se sont déjà empressés de courir sur le chemin de l’école. Enfin, pour être plus précis, pendant que certains couraient, certains, dont mon fils Sam en route vers la quatrième, semblait courir aussi vite que moi dans la montée du 39e kilomètre du marathon de Luxembourg, autant dire… pas très vite.
Donc, les vacances sont finies. Finies aussi les excuses pour se la couler douce et ne pas aller courir : Fait trop chaud ; Faut que je fasse ma valise ; Faut que je prépare le BBQ (l’excuse qui semblerait ne marcher que pour le genre masculin à ce qu’il parait) ou encore je vais plutôt aller à la piscine (qui, au passage, doit être traduite par : je vais plutôt aller sur le transat à côté de la piscine). Mais ça y est, septembre est là, la pluie dont on n’a pas vu une goutte de tout l’été revient apportant avec elle un peu de fraîcheur, donc il n’y a plus aucune excuse possible.
Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai, parce que les excuses fallacieuses laissent place à l’agitation de la rentrée comme pour tous les parents à cette période. La liste des tâches à faire s’agrandit soudain : remettre d’aplomb le jardin laissé en piteux état après des mois de sècheresse, s’occuper les activités des enfants, aller se battre dans les rayons dévastés des hypermarchés pour aller chercher trois cahiers petits carreaux, une blouse de chimie et un compas…
Si bien que pour prévoir de faire ma rentrée sportive en casant une course pour le dimanche matin relève d’un petit miracle. C’est dommage, parce que cette course de dimanche-ci, l’escapade d’Olivier à Volkrange me tient à cœur. D’abord, parce que ce n’est pas loin de chez moi et c’est donc sur mon terrain de jeu dans la forêt ou je m’entraine souvent, mais c’est surtout parce que c’est organisé par l’Association du Hameau d’Olivier qui aide les personnes en situation d’handicap grâce à la thérapie avec le cheval. C’est une petite contribution, il est vrai, mais c’est une façon de les soutenir.
Le seul moyen d’y parvenir, c’est de commencer la course bien en amont, en expédiant toutes les affaires courantes en optimisant mon vendredi soir et mon samedi. Heureusement que j’arrive à gagner cette course contre la montre des tâches à faire (pour une fois que je gagne une course, tiens!), si bien que je me retrouve chez Décathlon le samedi fin d’après-midi pour aller m’inscrire à la vraie course.



Dimanche matin, c’est sous un petit brouillard que j’arrive au château de Volkrange, content de faire ma rentrée sportive. Sur le départ, quelques visages connus, impatients d’en découdre, et on encourage la vague rouge des Petits Potos qui s’élancent avec leur goélette pour aller affronter avec courage le parcours de 13km.

Puis nous nous élançons à notre tour. J’entame avec prudence, dans la mesure où j’ai perdu un peu mes repères après quelques mois de farniente et une reprise sérieuse de l’entrainement que récemment. Je me tiens à une allure raisonnable pendant les premiers kilomètres, bien confortablement installé derrière des coureurs que je connais bien dont Stéphane, qui est le régional de l’étape donc qui connaît le parcours par cœur (il fait très certainement partie des bénévoles qui ont balisé le parcours la veille… bonne idée de le suivre, ça m’évitera peut-être de me perdre cette fois-ci).

Puis, avec les premières grosses montées qui nous entrainent sur les hauteurs, ma confiance revient peu à peu. Je force un peu sur mes appuis, ce qui me permet de doubler quelques coureurs. Le parcours est vraiment agréable mais il est aussi exigeant, enchainant montées, descentes et relances régulières si bien que je stabilise l’allure à partir de la moitié du chemin. Je vois bien devant un groupe de coureurs que j’aimerais bien rejoindre, mais rien n’y fait, quand je gagne un peu de terrain en montée, je le perds en descente (syndrome autrement connu par le nom de « eh, t’as oublié de retirer le frein à main »).
La fin est sympa, on descend de la forêt, on passe dans le domaine du château puis on traverse la structure du centre équestre, joli clin d’œil à la raison d’être de cette course. Je ralenti un peu, histoire de ne pas laisser une cheville sur place, qui peut vite se retrouver coincée dans une des craquelures du terrain du fait de la sécheresse, et je passe la ligne d’arrivée sans encombre.
Donc, ça y est c’est fait, la rentrée s’est bien passée. Prêt pour les prochains challenges, et rendez-vous en février, parce que si je ne me trompe pas, il y a la version de nuit de cette même course… à ne pas rater c’est sûr.