Mais pourquoi est-ce que je cours?
Après quoi finalement?
Difficile à définir, mais il y a des éléments de réponse:
- Avoir mal
Ben oui parce que définitivement ça fait mal. Parler avec des coureurs et quelquefois c’est assez proche de l’antichambre de la salle d’attente d’un médecin au milieu de l’hivers quand la grippe fait rage. Discutez avec un coureur et à chaque fois c’est pareil, ça donne vraiment envie:
« J’ai mal aux genoux, le syndrome de l’essuie glace »… au pire on aura un sujet de discussion avec son garagiste la prochaine fois qu’on ira le voir.
- Se faire mal
Quand il n’a pas mal, le coureur aime bien se faire mal. « A mon dernier semi, j’ai commencé à avoir des crampes au 16ieme, j’ai du marcher jusqu’à la fin »… dans ce cas précis, on court pour finir par marcher.
- Prendre l’air
En plus, quand on vit comme moi en Lorraine, c’est génial une fois sur deux il pleut.
- Aimer le noir
Evidemment quand on travaille, si on veut éviter une séance hebdomadaire qui tournera à l’enfer le dimanche, il faut se contraindre à courir soit tôt le matin soit tard le soir. Dans les deux cas, d’octobre à mars, ça signifie courir la nuit. La joie est d’ailleurs augmentée quand il pleut, et chaque pas devient un vrai surprise … « je crois que j’ai marché dans un truc mou… »
- Avoir un vraie raison pour dépenser de l’argent
Une paire de basket, une montre GPS, un étui pour mon téléphone portable, trois couches de vêtements (préconisé par tous les spécialistes), des compléments alimentaires de tout ordre et pour tous maux… Et après il faut payer son droit de course pour son prochain semi (et avec une médaille gravée s’il vous plait). Je crois finalement que c’est mon épouse qui m’encourage à courir (merci Anna!) parce qu’elle n’a plus aucun problème pour mon anniversaire, pour Noel et pour toute autre occasion…
Bon, je crois qu’il faut que j’y aille, je vais courir…