… ou comment s’en prendre une bonne…
Généralement quand tu participes pour la deuxième fois à une course, tu y vas un plus serein parce que tu sais où tu mets les pieds. Donc c’est vrai que de mon côté, pour cette deuxième participation, je me souviens encore très bien de l’année dernière où les 24km avec 900 mètres de dénivelé, je l’avais bien senti passer… mais au moins je suis plus cool parce que je sais ce qui m’attend…
Par chance, j’ai des amis qui habitent sur le trajet donc je me fais inviter pour la nuit (enfin techniquement, je m’invite quelque peu…) et on passe une soirée sympa la veille (et même si je suis en Belgique, je tiens psychologiquement, et je ne bois même pas une demie gorgée bière!). Si bien que le lendemain, c’est sans stress que je tape la destination sur le GPS et je parcours la route sans me poser de questions.
Puis en arrivant sur place, le doute commence à m’envahir. Je rentre dans la ville mais je ne reconnais pas, ça ne ressemble absolument pas à l’année dernière… et en plus, j’ai beau regarder sur le côté mais c’est tout plat, donc à l’opposé de ce qui est prévu! Bon pas de panique, je regarde le GPS, et il m’indique que je suis bien à destination, je suis à bien à Marche en Famenne…. heu, attends… Marche en Famenne ? T’es sûr de toi? Ben oui… Je jette un coup d’œil sur le site web de la course sur mon portable, et là c’est le drame. La course c’est à La Roche en Ardenne! Bon, à ce moment-là du récit, vous allez me dire qu’il n’y a aucun rapport entre les deux, donc comment c’est possible que je me plante comme ça? « … » (entre ces guillemets, vous avez toute l’exhaustivité de ma réponse…
Pas de panique, retour sur le GPS qui m’annonce qu’il n’y a que 20 km entre les 2… je suis large…
Bref arrivé sur place, je retire mon dossard et j’ai même le temps de me balader un peu afin de repérer ce que je m’achèterais en repartant… pour info, c’est une petite ville qui attire énormément de touristes et il y a plein de petites boutiques et aussi de spécialités à manger… même si c’est plus ce qu’il y a à boire qui m’intéresse!
Puis c’est l’heure de monter sur le château pour le départ. C’est sous un ciel chargé de nuages que le briefing est fait, et c’est rapidement l’heure de s’élancer. Premier kilomètre dans la ville et on attaque directement un belle montée dans les cailloux. C’est déjà impossible d’y aller en courant, on se met tous à marcher… et je ne déroge pas à la règle. Puis la course commence vraiment. Enchaînement de passages plus ou moins techniques dans les bois. Ça monte, ça descend, on est quelquefois à flan de colline, dans les ruisseaux, c’est du trail pur et dur.
Je sais que ça va être long donc j’essaye de m’économiser mais même avec cette stratégie, les montées me coupent les pattes. Mais j’arrive à parcourir la première moitié sans dommages majeurs. Arrivé au premier ravito, on est à la moitié, et on s’élance pour autant de kilomètres avec même un peu plus de dénivelé encore. Puis arrivé dans un single track dans la forêt, je rejoins une longue queue de participants du 12 km… la tuile, ça bloque, impossible de bouger, d’autant plus qu’on attaque une descente sécurisé avec des cordes. Bon, il y a bien quelques coureurs qui tentent la descente sans attendre donc sans s’aider de la corde, mais de mon côté je préfère perdre quelques minutes plutôt que de risquer laisser un genou en Belgique.
Puis c’est le début du slalom géant. Heureusement que les coureurs les plus lents sont sympas et nous laissent passer en s’écartant mais je perds beaucoup d’énergie si bien qu’au 16e km je suis déjà sec, je ne rattrape plus grand monde. Les montées deviennent horribles et je me traîne lamentablement.
Puis je reçois une goutte sur la tête… cool, une petite pluie ça va faire du bien. Puis l’instant d’après on se retrouve sous une pluie d’orage comme rarement j’en ai pris une. Pour les derniers kilomètres, je n’avance plus et je suis trempé jusqu’à l’intérieur du slip. La descente au château est épique, sur la roche détrempée qui ruisselle si bien que je mets presque autant de temps pour la descendre que pour les précédentes montées. Puis une petite passerelle suivie d’une échelle nous attend et on rentre à l’intérieur du château. Plus que 800 mètres… allez, je pousse pour remettre du rythme jusqu’à enfin voir la ligne d’arrivée. J’ai envie de m’effondrer mais je me retiens étant donné que le sol est détrempé.
Pour faire un trail en Belgique, il faut quand même s’y préparer parce que c’est vraiment des connaisseurs qui s’en occupent : superbe tracé, organisation sans faille et ils pensent même à commander des trombes d’eau pour que tu t’en souviennes pendant longtemps.
Et puis il y a toujours la récompense à la fin, d’autant plus que pour la bière, c’est un sujet sérieux en Belgique, on ne rigole pas avec…
Tu t’en souviendras 😁
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… oui en effet, je m’en souviendrais longtemps de cette bière…
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il est agréable en tant qu’organisateur de lire ce genre d’article, je vous remercie d’apprécier ce que j’apprécie .. Au plaisir,
Thomas
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C’est surtout à nous de dire merci. Merci aux organisateurs de passer du temps pour nous faire découvrir et partager les plus beaux lieux des alentours et merci à tous les bénévoles pour garder le sourire malgré la pluie battante et de pourtant nous encourager au passage lors de nos moments difficiles…
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