Pendant l’été, même les courses sont en vacances. Alors que l’offre est pléthorique dès la rentrée et on a même du mal à choisir quand quelquefois jusqu’à 3 courses se déroulent le même week-end à 20km à la ronde, en été, le calendrier est aussi vide que le bac à eau de mon jardin en ce moment.
Et étant donné que toute ma famille est partie en vacances en me laissant seul, ça serait dommage de perdre une si belle occasion, quitte à pousser un peu plus loin, pour aller courir. Je jette donc mon dévolu sur une course en Meurthe-et-Moselle, le Hazelle trail à Villey-Saint-Etienne près de Nancy. Pour la distance, c’est vite résolu, quitte à faire 100 bornes pour aller courir autant ne pas se déplacer pour rien… ça sera les 27km. « Quoi? comment ça? t’es sûr ? Ben oui, je suis sûr, c’est pas parce que c’est ma plus grande distance cette année, qu’il y a un peu de dénivelé (900 mètres qu’ils disent, mais ils exagèrent toujours un peu histoire d’attirer le pèlerin) et qu’il va faire plus de 30 degrés le jour de la course (ils exagèrent aussi toujours à la météo, c’est bien connu), que je dois avoir des doutes! »
Donc jour J, petit-déj rapide parce que j’ai mon sac à préparer et déjà trois aller-retour en courant à l’étage… le premier parce que je me rends compte que j’ai oublié mon porte-dossard, le deuxième alors que je suis déjà dans la voiture dans le garage « elle est où ma casquette ? » et le troisième alors que la voiture est déjà dehors « mince, mais elle est où la télécommande de la porte de garage? … ah oui, en haut dans la poche de mon jeans« … dommage que la course est dans 2 heures, je suis déjà chaud!
Après une petite heure de route, j’arrive sur les lieux. L’organisation est top, il y a plein de bénévoles et d’organisateurs si bien que ça ne prend pas plus de 3 minutes pour retirer le dossard. J’ai tout le temps pour me préparer tranquille.
On descend, petit briefing et on se place sur la ligne. Le départ est donné, les gugusses devant partent, je vais les laisser et je vais suivre les conseils de l’organisateur, il a dit que ça va être chaud et ce, tout au long du parcours.
Pour illustrer ce qu’il dit, on a pas parcouru 1km qu’il y a la première côte du village qui annonce d’entrée la couleur, ça monte bien. Puis, on part dans les champs et on a même la chance d’être accompagné par les vaches qui, en nous voyant, se mettent à courir avec nous de leur côté de la barrière, je crois que ça doit être leur animation de la journée.
Les premiers kilomètres se passent, rien de bien méchant, puis on arrive au niveau d’une immense carrière de pierre… et c’est là, que je commence à comprendre comment ils ont trouvé autant de dénivelé : une carrière, en fait c’est ni plus ni moins qu’un gros trou que tu peux t’amuser à monter et à descendre en faisant tout le tour. Et quand je parle de montée, c’est de la petite mais de la vraie, où je me retrouve une paire de fois à 4 pattes parce que je ne vois pas d’autres solutions pour arriver en haut. On monte, on descend, ça ne fait que ça, j’ai les cuisses qui pompent tellement que je crois que mon cerveau n’est plus irrigué…
Les kilomètres s’enchaînent et on arrive dans les bois, mais par contre le mécanisme ne change pas : C’est une succession de montées et de descentes hyper rugueuses, où on s’accroche à tout ce que l’on peut trouver: branches, racines, les deux mains dans la terre. On parlait de trail, là, il n’y a pas de doutes possibles… les organisateurs sont de vrais traileurs et ils ont décidé de nous faire partager leur terrain de jeu, c’est un superbe parcours.
Il y a un peu de dé-balisage, et je fais 2 ou 3 aller-retour avec quelques compagnons d’infortune mais rien de bien méchant. Je rejoins une fille qui court très bien et j’essaye de l’encourager parce que je pense qu’elle tient un podium. Donc on se suit, jusqu’au 20e km où ça devient un véritable enfer : on est au milieu de nul part, à faire un chemin (enfin quand je dis chemin, c’est pas tout à fait vrai puisqu’il n’y en a pas) à la limite de l’escalade, il y a des gros rochers et le parcours devient hyper technique. Je pense qu’on passe au moins 20mn pour faire 2km. Je prends un peu d’avance et arrive au dernier ravito. Mon accompagnatrice arrive apparemment éreintée. Elle s’adresse aux organisateurs et leur demande si c’est encore loin, parce qu’il lui semble qu’on a dépassé les 14km. Ce qui semble normal à ce moment de la course, ce qui lui est confirmé par le bénévole et on la voit se décomposer en répondant « ben oui, mais moi, je faisais le 14km!« . Il lui propose différentes options et je les laisse à discuter pour terminer.
La fin est un peu plus calme, si ce n’est qu’une dernière montée d’un grand escalier dans un endroit un peu improbable mais qui nous mène au village, puis à l’arrivée.
On pourra dire que c’était dur et que je m’en souviendrai quelques temps de ce parcours, mais ça vaut vraiment le coup parce que l’endroit valait le déplacement. Et en tout cas pour ce soir, je crois que je l’aurais vraiment mérité ma bière… et peut-être même deux…
Cool cette sortie estivale !!!
La première photo, c’est la côte sur laquelle je m’entraîne le midi au boulot…
tu commences à être prêt pour de plus longues distances…. je sens que cela fait son chemin dans ton esprit 😉
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… si tu veux, je connais un petit tour de 26km après la côte… mais je ne t’accompagne pas, parce que je ne suis pas sûr de survivre…
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La deuxième fois, c’est toujours moins dur 😂
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