Avec un peu de recul, il nous est tous arrivé de reconnaitre avoir fait quelque chose de débile. Mais, en règle général, c’est après coup qu’on s’en rend compte. Et, décider de s’engager dans l’aventure du marathon, peut à certains égards entrer dans cette catégorie. Sauf, que dans le cas précis du marathon, généralement on s’en rend bien compte pendant la préparation…
Je me demande d’ailleurs ce qui est le plus dur : le marathon, qui selon l’objectif, dure entre 3 et 5 heures, ou la préparation qui, elle, dure en général 3 bons mois. Bon, il faut que je reconnaisse que même si je cours pas mal, mon expérience en la matière est plutôt limitée parce que je n’ai eu le courage de me frotter à la distance mythique qu’une seule fois dans ma vie, et cette expérience s’est révélée être un enfer. Bon, il faut dire que cette fois-là, revenant de blessure, je n’avais pas pu faire de réelle prépa. Ceci expliquant cela, comme dit l’adage « Plus tu transpireras à l’entrainement, moins t’en chieras en compétition » (par contre faites attention si vous voulez reprendre cette citation, je ne suis pas tout à fait sûr que ça soit tout à fait mot pour mot exact, même si l’idée est là).
Mais cette fois-ci, j’ai pu faire une vrai préparation…
Commençons par le début, pourquoi je me retrouve à faire le marathon ING de Luxembourg. En fait, tout a commencé il y a 3 ans, avec mes collègues, copains de course aussi, avec l’idée de faire la course ensemble, juste pour le fun sans regarder le chrono.
Ça c’était il y a 3 ans, mais le covid est passé par là. Deux éditions reportées qui ont aussi mis à mal les motivations de mes partenaires. Si bien qu’inscriptions reportées après inscriptions reportées, me voilà presque tout seul avec mon dossard de 2022. Choix crucial devant les orteils, j’y vais j’y vais pas… mais j’aime pas l’idée d’abandonner et de baisser les bras (oui, d’accord, ça aussi c’est peut-être un peu débile… mais c’est un principe, et donc ça ne se discute pas !).

Première étape, se tourner vers les vieux routards pour dégoter un plan d’entrainement qui marche… ok, il faut choisir l’objectif… ouais, 3h30, ça me semble pas mal comme objectif. Donc plan 3h15 pour assurer parce qu’ING est réputé pour être difficile. Quoi ? 5 entrainements/semaine, je ne sais pas si je vais réussir à caser tout ça pendant 3 mois… ok je mise déjà sur 4 et je ferai 5 les semaines ou ça rentre.
Deuxième étape, s’y coller : un fractionné, une sortie longue, une récup et 2 VMA rythment les semaines. En semaine, c’est entrainement ou lunch… tant pis, plus de vie sociale, sauf avec Rachid qui même s’il n’a pas prévu de s’inscrire, s’entraine avec moi… voire certaines semaines, plus que moi (je crois que c’est de la pure empathie parce qu’il culpabilise de me laisser seul).
Ce sont les fractionnés qui sont les plus durs à encaisser, au début 1000 mètres pour monter jusqu’à 4000. Et c’est là, que je peux dire merci à Rachid, parce que faire ces séances seuls, c’est du délire, et ça finit régulièrement allongé sur le côté de la route en disant « plus jamais ça ».



Puis les premières sorties vraiment longues arrivent… 21, 24, 27 puis 30 km. Toutes les occasions sont bonnes pour essayer de faire passer cela sans essayer de trop perturber son mode de vie, quitte à honorer les invitations de dimanche en y allant en courant pendant qu’Anna et les enfants y vont en voiture. Faut juste bien se synchroniser, parce que le temps de trajet n’est pas tout à fait le même, en sachant qu’il faut compter les paramètres de douche et d’apéro (que je préfère rater parce qu’un apéro sans bière, on dira ce qu’on veut mais c’est quand même moins marrant).
Puis une première bonne occasion se présente : les 27 kilomètres du DKV Urban Trail de Luxembourg. Je m’y inscris et j’ai même droit à l’honneur d’être accompagné par un lapin de luxe, Jibé qui vaut le sub 3 heures au marathon. Autant dire, que pendant la course, mon lapin a joué tour à tour le rôle de chameau en portant mon eau, de cheval en tirant la charrue pendant une bonne deuxième moitié de chemin et de Saint Bernard parce que j’entendais sa grosse voix mais je n’étais plus trop capable de comprendre qu’un vague aboiement parce que j’étais un peu dans les vaps.
Un deuxième test, avec Rachid et Christophe pendant le semi-marathon de Thionville, arrivé au moment opportun pour intervenir comme séance test. Chaud celui-là mais une belle validation puisque le 4mn30 au kilomètre est tenu tout le long (grâce à mes partenaires et malgré la chaleur, qui a failli avoir raison de mes espérances et de mes prétentions).
Donc maintenant, je ne peux toujours pas répondre à la question de savoir ce qui est le plus dur, de l’entrainement ou de la course, ça je pourrais normalement répondre demain… si je survis. Et si je ne survis pas, c’est que c’est la course qui aura été le plus dur parce que même si ça a été difficile et même si ça m’a coûté une paire de kilos, j’ai survécu à l’entrainement…

Un – Déjà tu vas réussir !
Deux avec l’entraînement que tu as fait, ce sera moins dur que courir plus longtemps sur le marathon et moins d’entraînement (pas très français tout ça) …
Trois – ca me fait chier de pas voir ça et t’accompagner
Quatre – avec tous les différents coachs ça ne peut que le faire
Cinq – le temps est idéal ou presque demain
Six – que la Force soit avec toi !!!
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Merci mon Jibé, Je ne suis pas sûr pour ton point 2… Pour le point 3, t’inquiète, je crois que tu seras quand même un peu avec moi …
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Tous avec toi Pascal, ça va le faire! 💪💪💪
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Merci Chris, comme au semi ensemble, il ne faut plus se poser de questions et se laisser entrainer par l’allure…
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Toujours un plaisir de vous lire, bonne course ce soir 💪
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En tout cas, j’aime bien être debile.
Et tu verras, toi aussi, plus on y est (plus on fait de longues distances…) plus on aime ça 🤣
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Merci beaucoup, ce fut effectivement une bonne course dont je vais me rappeler longtemps…
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