(… mais il n’y a pas que la routine que ça casse: ça casse aussi les jambes le lendemain, ça casse les pieds de mon épouse, ça casse mon rythme de sommeil le dimanche parce que quelques fois il faut se lever tôt…)
Ça y est le planning des compétions se dessine assez clairement et ça c’est assez cool. C’est cool parce qu’une compétition te donne un objectif, tu as envie de la préparer pour tout donner, pour te donner une raison d’être fier de toi. Parce que même si, évidemment tu ne te bâts pas pour la victoire, tu te bâts pour ta victoire. La victoire de l’avoir fait, d’être allé au bout de toi même, de ne rien avoir lâché, d’avoir partagé avec d’autres un moment de joie entremêlé de douleur.
Mais c’est aussi la victoire contre ton canapé qui te regardait de son œil paresseux ce matin-là en te disant « … mais où tu vas? Viens t’asseoir sur moi, tu sais très bien comme je suis confortable… plutôt que d’aller courir je ne sais où, après je ne sais quoi!… comme tu seras bien en regardant auto-moto à la télé! »
Non, loin de moi tentation vagabonde de fainéantise! Cette année sera course à pied ou ne sera pas.
Alors je me motive. Et quoi de mieux pour me motiver que de me faire un planning de course pour les mois à venir, ce qui m’empêchera au moins de dire les dimanches précédants : non j’y vais pas, il pleut.
Et cette année, j’ai même une stratégie :
Je commence dans 2 semaines par une petite course de 10 km dans le petit village d’Ennery pas loin de chez moi. Un 10 km parce que je me dis que c’est une distance pas trop longue donc c’est très bien pour commencer une saison. Le problème c’est que la réalité est moins rose: c’est le genre de distance qualifiée de « courte » (enfin tout est relatif) si bien que tu es généralement entouré par des gugusses qui courent comme si ils avaient un ours juste derrière leur fe…
« C’est pour ça que moi, mes lacets je les fait et défait au moins 4 fois avant le départ pour être sûr qu’ils soient bien faits ! »
Et si par malchance au moment du coup de feu de départ, tu t’aperçois que tu as oublié de faire tes lacets, tu te baisses pour les faire et en te relevant tu te retrouves seul parce que les 250 autres coureurs sont à peu près à 500 mètres devant toi… après c’est foutu parce que 10 km, c’est pas assez pour les rattraper!
Deuxième course, je prendrai la direction de Briey afin de comprendre pourquoi une petite course régionale attire plus d’un milliers de coureurs. On va monter ici à 13km, ce qui reste une distance ou t’as toujours intérêt à bien vérifier tes lacets avants.
Enfin en mai (fait ce qu’il te plaît), il y aura mon vrai objectif du semi-marathon. L’ING night marathon de Luxembourg : c’est une vraie fête nationale dans cette ville, il y a tellement de personnes sur le parcours qui acclament le coureurs que tu as l’impression d’être une vrai star à chacun de tes pas. Bon évidemment, ici si j’ai oublié de faire mes lacets sur la ligne de départ, on sera trop seré pour que je puisse me baisser; si jamais j’y arrive je risque de me trouver dans une situation un peu compromettante et si jamais un photographe est dans le coin, ma réputation ne s’en remettra jamais; et si le départ est donné à ce moment, je risque de me retrouver dans la situation du roi lion au moment où il se fait écraser par un troupeau de gnous.
Bon allez, c’est déjà pas mal, il y en aura peut-être encore 1 ou 2, à moins que je réussisse à me faire convaincre par mon canapé, s’il réussi à faire alliance avec la Playstation, parce que ce duo-là, il est quand même sacrément fort dans ses arguments… surtout s’il pleut.
Mais en attendant, je suis motivé!