Les 10 Fit d’Ennery …

ou comment trouver un moyen de se motiver à courir quand il fait vraiment, mais alors vraiment moche…

MeteoTout commence la veille quand je surveillais toutes les 10 minutes la météo sur mon téléphone.Le résultat était toujours le même et c’est sûr qu’en voyant le temps de ce samedi, ça ne donnait qu’une seule envie, celle de se blottir bien au chaud sous une couverture devant un bon film, et pas d’aller le lendemain sortir pour courir 10 km sous le vent et la pluie en pataugeant dans la gadoue.

Enfin, puisque je m’étais inscrit et aussi qu’on avait décidé d’y aller à deux avec Christine une amie, il était difficile de reculer. La nuit se passe en écoutant le vent souffler dans les volets, ce qui laisse présager beaucoup de plaisirs pour le lendemain.

Réveil le lendemain à 8 heures, on lève les volets, ça souffle mais la pluie a l’air de s’être s’arrêtée. Direction le petit déjeuner, avec le breakfast du sportif : croissants et tartines au beurre et confiture (oui, je sais c’est nul, mais bon c’est dimanche et le dimanche, c’est le jour des croissants, je ne vais quand même pas rater ça!).

Pour les baskets, je me la joue un petit peu princesse, je prends ma vielle paire pour ne pas pilonner ma paire neuve avec de la boue. Je vais chercher Christine et on y va, direction Ennery, un petit village non loin de chez nous.

J’aime bien les petites courses de village, ça a le charme du côté un peu artisanal, de celui fait par des bénévoles où l’ambiance est généralement meilleure avec son côté bon enfant. En arrivant, cette course ne déroge pas à la règle sauf qu’on est assez surpris par le monde. Au final, on sera près de 500 coureurs ce qui me semble assez exceptionnel. Mais tout est bien géré et c’est avec le sourire qu’on se place sur la ligne de départ… enfin on se place  dans le tas, parce que je ne sais pas trop bien où est la ligne ni dans quel sens on va partir. D’habitude, on attend de longues minutes sans bouger mais ici le départ est donné une petite minute après qu’on se soit placé, ça c’est du timing.

Ça bouscule un peu au départ, je quitte Christine, le deal étant de se retrouver à la fin. Les premiers kilomètres sont dans le village, le temps pour tout le monde de se placer et de trouver son rythme de croisière, on zigzague, on accélère, on décélère, un début de course normal. La pluie a décidé de nous laisser tranquille, ouf, j’aime pas la pluie. Pendant quelques temps je suis derrière une fille avec sur son maillot l’inscription « no pain, no tartines », j’adore et je le lui dit en passant.

On sort du village et on file sur la voie verte et là, c’est le vent qui s’invite à la partie. Je pédale un peu dans la semoule, je suis pas encore entraîné comme je devrais pour faire une course.ouie sauvage Evidemment j’essaye de me placer stratégiquement dans un groupe, utiliser la technique dite de l’oie sauvage (migration en V) mais j’arrive pas à trouver un groupe courant à la même vitesse que moi pour m’installer confortablement. Je me rabats sur la stratégie des toilettes (j’en chie, seul!).

Fin de la voie verte, on se dirige dans les bois. Ça fait 2 jours qu’il pleut donc il y a de la boue à peu près partout. J’essaye soigneusement d’éviter les flaques au début, mais rapidement je vois que c’est peine perdue alors je vais progressivement un peu plus dedans en essayant de ne pas éclabousser mes voisins. C’est à ce moment que je regrette mon choix de princesse parce que mes vieilles baskets sont un peu usées au dessous et définitivement pas adaptées à la boue; je glisse, je patauge lamentablement sans avancer. Enfin j’évite quand même de me vautrer (mais je crois que certains on réussi de belles figures aériennes pour se retrouver plat ventre… gymnastique acrobatique, 9.96 notation des juges).

Par contre, tout le tracé dans les bois est vraiment super agréable, j’aime vraiment beaucoup.

Sorti des bois et encore un dernier bout de bitume et de lutte à nouveau contre les vents (« Des que le vent soufflera, je repartira, dès que les vents souffleront, nous courrons… »). Arrivée en un peu plus de 45 mn, pas exceptionnel mais je suis assez content.

Je repars dans l’autre sens pour récupérer mon acolyte et faire la dernière portion avec elle. Elle est encore assez en forme pour quelqu’un qui vient de courir 10 km, m’explique avec un air un peu dégoûté qu’elle s’est faite crachée sur la tête par un de ses compagnons de course qui a mal jaugé la force et le sens du vent (la douche est ainsi 2 fois justifiée).

Au final, on rentre avec le sourire, un peu boueux mais contents grâce surtout à une superbe organisation. Je crois qu’on reviendra parce qu’ils ont assuré. Et en plus, on a eu un cadeau super sympa, une ceinture pour porter le dossard, super cool!

Et moi, j’estime avoir bien mérité ma récompense…

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5 réflexions sur “Les 10 Fit d’Ennery …

  1. Très drôle la stratégie des toilettes, première fois que je l’entends celle-là. Et nous aussi, ici près de Montréal, il pleuvait samedi, un temps vraiment moche. Bravo pour être allé faire ta course et oui la récompense était très certainement bien méritée !

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  2. « Je me rabats sur la stratégie des toilettes (j’en chie, seul!) » J’adore ! C’est tellement ça ! Bravo d’avoir eu le courage d’y aller malgré la météo peu collaborative.

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