… et j’ai découvert que je n’étais pas une araignée… mais que je montais quand même.
Ce coup-ci, on change totalement d’univers. Il y a quelques temps les enfants (6 et 8 ans mais pas toutes les dents… en tout cas pas celles de devant) sont allés découvrir les joies de l’initiation à l’escalade dans un concept ouvert pour les petits et pour les grands, au dock 39 à Thionville / Terville. Et quand ils sont rentrés, ils étaient tellement enchantés et fiers d’eux en me racontant leurs exploits que je me suis dit « moi aussi je veux y aller, c’est quand que vous m’emmenez? ».
Donc nous voilà un mois après (et moi, un jour de congé en moins), pour se préparer à y aller ensemble. Tout le monde se prépare, tenue adaptée et recyclage de mon collant pour courir (idéal, confort absolu pour la course et avec ça je me sens aussi agile qu’Alain Robert face à la tour Montparnasse) que je mets en dessous de mon jeans pour le trajet.
Tout le monde est surexcité, moi y compris, musique à fond dans la voiture.
L’équipée arrive, on a réservé à l’avance (heureusement qu’Anna est là pour assurer l’organisation) ouf, parce qu’il y a plein de monde. Mon portefeuille allégé de 50 euros (ben oui, c’est connu, pour monter plus facilement mieux vaut être léger), direction la salle de briefing. On nous équipe et on nous donne les instructions. A ce moment-là, j’ai comme un doute : tout ce qui m’entoure et porte un baudrier mesure moins d’1m40. Plein d’adultes sont là, mais accompagnent simplement leurs enfants. Un petit moment de solitude m’envahit, surtout en voyant les enfants qui me défient de leur regard qui semble dire « t’es trop gros toi, tu ne monteras pas bien haut… ». Je vais leur montrer moi ce que je vaut à ces demi-portions…
Tout ce petit monde s’éparpille aux quatre coins d’une salle colorée ou se trouvent un petit peu partout des murs avec des prises de couleurs et de formes différentes, chacun choisissant son préféré. Devant chacun, une corde relié à un système de poulie tout en haut, il suffit de monter et une fois en haut de se lancer en arrière pour que le système te descende tout tranquillement tel une araignée pendant à un fil. J’accompagne le premier de mes petits grimpeurs devant le mur dit « du fromage », essaye tant bien que mal de fixer le crochet au baudrier. Après 45 secondes à retourner le système dans tous les sens habile comme une vache essayant d’ouvrir un bocal de cornichons (parce que c’est bien connu, les vaches adorent les cornichons!), le moniteur vient à mon aide pour me montrer qu’avec 2 doigts c’est si facile d’ouvrir et d’accrocher le bazar (j’aurais trouvé tout seul, si il n’était pas venu aussi vite, non mais !).
Bref, le temps d’accrocher ma 2ème araignée que j’entends une voix qui crie en haut « .. eh Papa… Papa… regarde, j’chuis en haut… j’ai réussi… « . Puis il se lance en arrière sans hésitation et redescend comme une pétale de fleur. « Papa, à ton tour maintenant ».
J’en prends un au hasard, qui me semble pas trop facile mais pas trop dur non plus, et je m’accroche. Devant mes deux admirateurs, je me dis intérieurement « vous allez voir ce que vous allez voir ». Ma main sur la première prise, ça me rappelle des souvenirs de jeunesse, mais maintenant je ne la ramène pas trop quand même. Deuxième prise, troisième, je monte et là c’est le drame! Je me rend compte que j’ai oublié d’enlever mon jeans au vestiaire… c’est malin! Non seulement c’est pas pratique mais en plus je dois avoir un peu l’air d’un couillon à vouloir faire de l’escalade en jeans. Bon, de toute façon c’est trop tard. Je monte tant bien que mal, c’est pas très fluide. Arrivé au milieu, je manque de peu de me rater, utilise toutes les forces que j’ai dans les bras pour tenir le coup… mon ego me pousse vers le haut. Puis au bout de 2mn, j’arrive finalement tant bien que mal tout en haut sous les yeux admiratifs de mes enfants qui crient victoire et s’excitent en bas.
Puis il reste une étape, se lancer en arrière pour descendre comme une fleur. « Allez, un… deux.. tr.. non je peux pas! »…. »Et si le truc ne me retient pas! »… »bon, arrête de psychoter, un, deux, tr… » … »wooo non, non, non, autour de moi ils pèsent tous 22kg, si le gamin de tout à l’heure avait raison, et si j’étais trop gros »… »bon allez, arrête, tes enfants te regardent, un, deux et trois …. ahhhh, non, tout va bien je descends comme une fleur ».
Tout le reste de l’heure sera du même acabit sauf qu’on gagne progressivement en expérience et en assurance, on les enchaîne chacun notre tour. On y prend goût, les enfants s’éclatent et moi je retrouve un bonheur d’enfance…. grimper.
Au bout d’une heure, on est crevé parce que c’est quand même physique, mais c’est vraiment génial.
On terminera au restaurant, devant une bonne crêpe. Les enfants ont aussi accès à une aire de jeux mais celle-ci est pleine à craquer si bien qu’ils abandonnent vite.
Les cocos ont adoré surtout les plots qui montent progressivement jusqu’à très haut, sensations garanties. Quoi qu’il en soit on sort avec la banane, plein d’expériences à partager. C’est sûr, on reviendra.
Par contre, une chose est sûre aussi, la prochaine fois j’oublierai pas d’enlever mon jeans au vestiaire parce qu’avec mes deux couches dont une pour affronter les rigueurs de l’hiver quand on court, j’ai eu sacrément chaud!
Ca a l’air super pour les enfants ( et aussi pour les parents ) .
jolie découverte
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Je confirme, c’est vraiment génial. Les enfants s’éclatent et toi, grimper ça te fait redevenir enfant….
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j’ai jamais grimpé … mais y’a un début à tout 🙂
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