… et sa côte de la fin dont tu vas te souvenir longtemps…
Bon, c’était pas gagné d’avance. Enfin, quand je dis « gagné », je ne comptais pas gagner mais participer et c’est ça qui n’était pas gagné.
Pourtant je m’y étais vraiment mis, un plan d’entrainement mitonné comme un plat de Philippe Echtebest dans l’émission Top Chef. J’étais même monté à 4 entrainements/semaine (enfin j’ai tenu 1 semaine à ce rythme mais quand même). Et puis, en pleine ascension c’est le drame, on change d’émission pour arriver à Cauchemar en cuisine. Je me retrouve pour une raison indéterminée cloué à mon canapé, avec tout juste la force pendant plus d’une semaine d’actionner la télécommande de la télé pour changer de chaîne.
Et puis le miracle arrive, je me remet progressivement debout, recommence à marcher puis finalement à courir… je suis guéri! Bon, je ne suis du coup pas au top, je suis en manque d’entrainement mais avec toutes les antibiotiques que je prends tous les jours, je me sens des points communs avec le poulet fermier label rouge prêt à recevoir son tampon sur le derrière « bon pour la consommation ».
C’est donc avec mon tampon sur le derrière que je me pointe sereinement ce dimanche pour participer à cette course de 13km à Briey, la piste de Napatant. Enfin sereinement est un grand mot, parce que mon père qui y a participé 5 ou 6 fois m’avait prévenu : « Gardes-en sous la chaussure parce que t’as une côte à la fin, et tu risques de t’en souvenir pendant longtemps si tu ne gères pas bien! » Ouais, t’inquiètes… vu à ce que le médecin m’a chargé, ta côte je vais te la monter tel Christopher Froome sur l’ascension des Pyrénées du tour de France 2015.
C’est donc par un temps superbe, un peu froid mais avec un grand soleil qu’on se pointe à Briey avec ma copine de course. On rejoint des amis. C’est là qu’on se rend compte que la course à pied est quand même un grand sport fédérateur. Les personnes qui participent sont de tout milieu, de tout univers et chacun avec ses propres motivations. En l’occurrence, pour nos camarades de course, ce moment s’apparente à un moment de convivialité où on n’est pas là pour se prendre la tête mais simplement pour l’envie de le faire… et de mériter son apéro. Et cela n’empêche pas qu’ils vont se donner à fond pour la course.
De mon côté, je tombe en plus sur des amis de mon village venus pour soutenir Xavier, un jeune très prometteur qui a sûrement quelque part des gènes de gazelle (qu’il doit tenir de son père).
Direction la ligne de départ, où on va enfin voir pourquoi cette course attire tant de coureurs (1300 au compteur ce qui est une jolie performance pour une petite course régionale).
Le départ est donné, ça part sur un bon rythme. C’est vrai qu’elle est jolie cette course, on enchaîne les petites ruelles, les passages sur des sentiers forestiers et on fait tout le tour d’un superbe plan d’eau. C’est un plaisir énorme de faire un parcours dans de si jolis endroits.
On part de tout en haut, et on descend tranquillement (enfin ça dépend qui !) tout le long. Juste à un moment sur un sentier en forêt la pente s’accélère pour arriver tout en bas. Vu le nombre de coureurs qui me dépassent à ce moment, je m’aperçois que je ne suis pas un descendeur. Faudra que j’y réfléchisse (ou que j’y travaille, au choix). Arrivé en bas, je vois Xavier quelques mètres devant qui bondi de ses sauts de gazelle, je forcis l’allure pour le rejoindre et me dis qu’on va essayer de finir ensemble. Une tape dans le dos et il me dit qu’il n’est pas au mieux… en même temps vu l’allure, s’il me disait qu’il était facile je me serais arrêté sur le bord pour le laisser terminer tout seul. On fait tout le tour du plan d’eau ensemble, courir à deux c’est encore mieux d’autant plus que l’endroit est superbe sous les rayons du soleil. Mais bon, on a tous à l’esprit la montée finale de 1 km que l’on voit se dessiner non loin.
Quand elle commence, elle ne failli pas à sa réputation, ça chauffe tout ce que ça peut chauffer du sol au plafond, des jambes à la tête. Je sens que mon camarade de course a un coup de mou… il me dit que ça ne va pas… je l’encourage… et là, c’est le drame, il s’arrête sur le bord et tout y passe, de son repas de la veille jusqu’à son petit déjeuner. Je crois que je ne peux plus l’aider… erreur de jeunesse, c’est comme ça qu’on apprend.
La pente est rude, mais le final est beau… c’est génial de sentir qu’on a tout donné en passant la ligne d’arrivée.
Xavier arrive finalement avec seulement une petite minute de retard. C’est beau la jeunesse, malgré ses mésaventures il a su repartir et finir comme si de rien n’était (bon évidemment il était plus léger aussi).
Quelques minutes plus tard, je retrouve mes copines qui s’offrent un final ensemble… et si je comprends bien, elles auront même les faveurs d’une photo dans le journal local.
Une bien belle course, une organisation sans faille, c’est la dessus que je repars pour aller voir des vieux copains devant une tartiflette bien méritée et sans remords… j’adore la course à pied…
Et bien quelle inspiration… Bravo tout est très bien dit et juste. A la prochaine course!!!
« Ta copine de course ».
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Oui à bientôt pour ne nouvelles aventures…
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haha il y a des perles je me suis bien marré, joli billet !
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Venant de ta part et connaissant tes articles, je le prend vraiment comme un compliment
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C’est trop d’honneur ( mais ça fait plaisir )
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Mlle Graphe t’a nommé au Liebster Awards. Si tu as le temps, voici le lien https://mllegraphe.wordpress.com/2016/03/26/liebster-awards-nominees/
Au fait, super article. 🙂
Bonne journée !
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Très honoré de ta nomination… dès que j’envoie les articles en retard, je m’y mets…
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