…ou comment faire un entrainement croisé selon la méthode d’optimisation du temps du père de famille.
Il faut déjà commencer par le début : qu’est-ce qu’un entraînement croisé? C’est remplacer une ou deux séances d’entraînement de course à pied par un autre sport afin de préserver certaines parties de son corps trop sollicitées par la répétition d’un même mouvement dans le but de continuer à faire progresser son cardio. Le plus souvent on croise avec un entrainement de vélo qui permet donc d’échanger son mal de genoux avec un mal aux fesses.
Maintenant, quand on a 2 enfants ça se complique, on doit croiser différemment afin de préserver sa pratique sportive et sa vie familiale. Alors j’ai trouvé un truc avec les enfants : dès que les beaux jours reviennent, les enfants prennent leur vélo et moi je cours derrière. Pendant que maman, trop heureuse de ce coup de bol, soutient à fond l’initiative, qui lui permet de voir tout le monde la laisser respirer pendant 1 heure ou 2.
Vous allez dire que ça ne va pas aider dans l’objectif initial de préserver ses genoux. Ce à quoi je répondrais que de toute façon je n’aime pas la sensation d’avoir mal au derrière…
Et dans les environs, nous avons la chance d’avoir une voie verte donc une petite route qui traverse les villages aux alentours réservée aux cyclistes et aux marcheurs. Toutes les conditions sont donc réunies.
Enfin quand je dis que toutes les conditions sont réunies, c’est oublier le petit épisode de l’année dernière où mon fils sur ce même chemin à vélo, sur un dos d’âne à malencontreusement lâché le guidon. Il a déployé ses ailes pendant une demi-seconde mais comme n’étant pas un oiseau, a redécouvert lors de ce court laps de temps ce que Newton avait compris en regardant une pomme. Bref, le contact de son menton sur le macadam a eu pour conclusion de réveiller de leur sieste tous les habitants d’un quartier entier par les cris et les pleurs, mais aussi d’initier des liens d’inimité entre mon fils et son vélo. On est rentré tant bien que mal et le vélo est resté dans le garage depuis lors.
Mais ce weekend, il était temps de s’y remettre, mon entraînement et ma vie familiale en dépendaient. « Trêve de plaisanteries, maintenant tu remontes dessus, tu suis ta sœur et moi je te suis en courant, et ne t’inquiètes pas je te tiens par la capuche » … »tu ne me lâches pas hein, Papa? ».
Je dois avouer que cette balade, elle est vraiment super jolie, et sentir à nouveau la douce sensation du soleil de printemps nous laisse entrevoir un moment de renaissance.

On part donc de Fèves et rejoint la voie verte, ma fille devant et mon fils accroché par la capuche avec moi qui essaye de suivre tant bien que mal aux aléas du dénivelé. On enchaîne les moments de descente ou je joue les drapeaux accroché derrière mon fils en essayant à bout de souffle de dire « … va … mmmoinnsss… vi.. te » et les moment de montée où toujours à bout de souffle je dois pousser 2 vélos en disant « mais vous êtes sûr que vous pédalez, là? ».
On fait des rencontres sur le chemin et arrivé à Norroy-le-Veneur, on en profite pour faire une petite pause devant l’église classée monument historique.
C’est reparti, je tiens de moins en moins la capuche et progressivement l’indépendance devient norme. Ça y est, c’est parti. Evidemment, il y aura 2 ou 3 rattrapages de justesse sur le chemin donc la vigilance est de mise. Le passage devant le dos d’âne maudit de Plesnois se fait avec un coup d’œil mauvais, mais tout se passe bien.
Tout le reste se fait sur la voie verte, pour rentrer après 10 km. On aura bien mérité l’apéro…
A la fin, je ne sais pas trop ce que ça vaut ma technique d’entraînement croisé sur mes objectifs de course à pied mais on recommencera… et cette fois sans capuche.
» Le plus souvent on croise avec un entrainement de vélo qui permet donc d’échanger son mal de genoux avec un mal aux fesses. » ahah c’est tout à fait ça.
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Je vois qu’on partage le même vécu…
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