En règle générale, j’aime bien les animaux et avoir la chance de croiser un chevreuil lors d’une course en forêt est toujours un moment rare qui fait ma journée.
Mais en ce qui concerne les chiens, je ne sais pas, mais j’ai toujours une petite appréhension quand ils croisent mon chemin en courant. Je les classe dans plusieurs catégories et je vous donne la stratégie que j’emploie pour survivre (qui n’est pas forcément la meilleure dans certains cas):
- le petit hargneux : généralement, il déboule comme un dératé d’une entrée de garage avec un petit aboiement rageur et te court derrière les mollets sur 100 mètres. Tu sais pertinemment que s’il t’en choppe un, t’es bon pour 3 semaines d’arrêt.
Stratégie : alors là, non, je vous arrête tout de suite… on le pense tous… qu’on va se retourner et shooter aussi fort que si c’était un penalty pour la finale de coupe d’Europe de foot… mais non, ça ne se fait pas! Non, je fais la technique des jambes à mon cou et je pique un sprint jusqu’à ce qu’il abandonne, même si ça me laisse toujours avec un petit goût de défaite de le voir se retourner après 100 mètres avec un sentiment de fierté de s’être débarrassé de l’incongru de l’endroit qu’il considérait comme étant son territoire.
- Le tout fou : généralement un jeune Labrador en balade en forêt avec son maître, au moment où tu passes à côté, il abandonne de suite son maître pour t’adopter immédiatement et courir en sautant dans tous les sens à côté de toi manquant à trois reprises de te faire te péter la gueule sur les 200 mètres qu’il te suit (parce qu’il ne te suit pas il te saute dans les jambes) oubliant par la même occasion son maître qui hurle son nom pour qu’il revienne.
Stratégie : Passons l’embarras qui naît dans ton esprit au bout de 10 secondes où il te suit toujours en ignorant totalement les cris de son maître et tu te demandes s’il ne faut pas faire demi-tour pour rendre le chien (que tu ne voulais d’ailleurs pas). Non généralement il abandonne de lui même, il faut juste être vigilant à esquiver les mouvements incontrôlés.
- Le « pas bouger »: tu le vois de loin, son maître en promenade avec son berger allemand se retourne et dit « pas bouger ». Le molosse s’assoit calmement au pied de son maître et laisse passer sa proie en la surveillant attentivement de son œil perçant n’attendant qu’un autre mot de son maître pour te transformer en petit-déjeuner.
Stratégie : réciter une prière et jouer les indifférents en résistant tant bien que mal pour ne pas accélérer l’allure tout en criant.
- Le « frustré » : Il saute et aboie au dernier moment quand tu passes le long d’un jardin. Tu fais généralement un bond de plus ou moins un mètre sur le côté et ton cœur s’accélère soudainement (preuve que tu pouvais encore accélérer finalement!) et tu t’aperçois qu’il est derrière un grillage. Il te poursuivra quand même tout le long et toi tu prieras qu’il ne puisse pas sauter au dessus du grillage salvateur.
Stratégie : si tu cours avec un ami, le mal est fait puisque tu lui as marché sur les chaussures en sursautant sur le côté (et ta virilité est désormais un lointain souvenir puisque tu n’as pas pu t’empêcher de pousser un cri suraigu). Dans tous les cas, seul ou à plusieurs, ma stratégie est celle des insultes et des gestes disgracieux pour qu’il comprenne ce que tu penses de lui.
- L’ombre dans la nuit : c’est quand tu cours tard le soir en hiver, qu’il y a du brouillard et que tu vois au loin au milieu de la route la silhouette imposante du monstre à quatre pattes.
Stratégie : bifurquer, faire demi-tour quitte à faire 5km de plus… faut pas déconner, j’ai entendu plein d’histoires de coureurs qui ne sont jamais revenu très probablement dévorés par des chiens loup!
Mais bon, en fait ce matin, je suis allé courir dans les bois. C’est l’hivers il fait froid, mais c’est sympa de courir un peu ne serait-ce que parce que les fêtes arrivant ça risque d’être un peu rude dans les prochains jours pour se mouvoir. Et là, au détour d’un chemin, déboule à une trentaine de mètres de moi, trois énormes sangliers (je dis énormes parce que quand t’es tout seul au milieu de la forêt dans le brouillard, tout est toujours plus gros). Et ben, à ce moment là, j’aurais préféré croiser un chien… parce que finalement, c’est si mignon un chien comparé à un sanglier! D’ailleurs j’aime bien les chiens…
Sinon à part ça, avec les chats ça va plutôt bien, on cohabite assez bien quand je cours, et c’est plutôt rare de me faire sauter dessus par un chat!
LOL, très drôle ! 🙂
Personnellement, j’adore les chien et il n’y en a pas un sur cette terre qui me fasse peur si je suis seul avec lui. J’adopte donc toujours la stratégie du « on arrête pour caresser le chien » (je l’ai même déjà fait en compétition !) et « négocier » si l’entité canine semble agressive.
Généralement, ça a un effet assez déstabilisant sur la bête et sinon, ben je rebrousse chemin ou lui fait comprendre que je n’empiéterai pas sur ses terres.
Et s’il est trop enthousiaste ? J’en suis quitte pour un bain de boue et quelques lichettes bien baveuses. Et je repars en riant.
Mais bon, pour ça, faut vraiment aimer les chiens…
Les sangliers, par contre…
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Bravo… moi, malheureusement je n’ai jamais su négocier… même pas avec mon banquier (attention, je ne fais pas d’amalgame!)
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Ça sent le vécu ! Très marrant ton article !
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Merci, oui c’est vécu et ça me permet d’améliorer ma vitesse à l’entrainement…
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Quand on s’entraîne pour le triathlon, c’est dédoublé! Autant à pied qu’à vélo! Oui, ça peut courir foutrement vite un chien!!
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En effet, c’est encore pire que quand tu cours… il reste la natation où ici, les risques sont plus limités!
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Mais il y a les poissons et je ne sais pas pourquoi, ca me fait flipper quand je pense au bon poisson chat !!!!! berk
en tout cas, super sympa l’article et le blog.
A new fan.
Jean Baptiste
https://tristoryblog.com/
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Je veux bien croire que pour un triathlète, le danger du poisson chat, ça peut engendrer un certain stress quand tu mets tes pieds dans l’eau…
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AHAHAH excellent cet article ! J’ai déjà vécu pas mal de situations rigolotes (mais sur le coup on rigole pas) avec des animaux dont quelques chiens relous !
Pourtant je les aime beaucoup en tant normal mais c’est vrai que quand ils sont un peu trop prenants ou que leurs crocs se rapprochent de notre croupe, c’est enquiquinant ahah
Bon courage pour tes prochaines sorties
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C’est vrai que sur le coup, ça ne fait pas trop rire… et finalement c’est aussi grâce à ce genre de mésaventures qu’on a des choses à raconter, ce qui nous fait aimer nos sorties finalement un peu pour ces raisons aussi…
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ta façon d’écrire m’a bien fait marrer 🙂 pour info je suis dans la classe « pas bouger » je n’ai pas de berger allemand mais un malinois ! lol
Il a 10 mois et ne course presque plus les joggers 🙂 (avant c’était systématique jusqu’à ses 7 mois) maintenant 1 fois sur 4 il n’écoute pas et se fait sa course (et là je prie de tomber sur quelqu’un de compréhensif et qui n’aie pas peur de mon BB de 32 kg seulement lol) et oui c’est du boulot et beaucoup de patience de leur enlever ça.
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Vu de l’extérieur ça doit être génial : d’abord un coureur, puis le bébé de 32kg qui saute partout, puis toi qui court derrière (vite parce que le coureur devant a accéléré l’allure)… un vrai bon entrainement…
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ahaha j’adore ! j’ai hyper peur des chiens et je me reconnais bien dans ces lignes ! généralement, la technique que j’adopte est la fuite et parfois je crie aussi ! ou je me retourne en fermant les yeux et en attendant que ça passe (j’ai vraiment, vraiment peur des chiens !!)
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Je le mets sur la liste des techniques de défense contre chiens plus ou moins dangereux : crier. Faudra que j’essaye pour voir si ça marche…. merci klo…
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MDR j’adore! c’est tellement ça. Aujourd’hui suite à 2 mauvaises situations où un chien (le même à plusieurs mois d’intervalle en passant), en laisse longue (ou bout de la laisse pendante, sa maitresse le nez collé sur son téléphone), m’a sauté dessus alors que j’étais en vélo! La maitresse ne faisant pas grand chose pour le récupérer… j’ai évité la chute de peu; Une autre fois, un border colley qui pique un sprint quand je passe, et purée ça court vite! toujours à vélo…
Mais depuis voilà, j’ai un sentiment de peur quand je vois un chien, pire quand il n’est pas en laisse 😦
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C’est vrai qu’en vélo c’est encore pire. Quand il te court derrière et que tu hésites entre poser le pied à terre en risquant de te faire chopper le mollet ou de rouler plus vite mais si jamais il saute pour jouer, tu voles dans les buissons…
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