Les années se suivent mais ne se ressemblent pas. Autant l’année dernière pour cette première édition (ici si ça vous dit), ça ressemblait plus à Koh Lantha, l’épreuve de la boue où à la fin de la course je trimbalais 2 kg de boue dans chacune de mes chaussures, autant cette année pour la deuxième édition, le terrain de jeu était aussi sec qu’un morceau de biscotte en l’absence de bol de lait.
Et pourtant je m’étais préparé et j’avais acheté les baskets spécial trail avec les semelles qui accrochent telles des sangsues afin de ne pas te retrouver la tête dans la gadoue au premier virage.
Donc avant de partir, le premier dilemme : « que faut-il mettre comme chaussures ? Celles de trail mais spéciales pour les terrains gras ou passer sur mes chaussures de route mais pas forcement adaptées aux terrains accidentés ? » … pfff… ne me dites pas qu’il va me falloir encore une autre paire parce que je vais finir par concurrencer mon épouse et son nombre de paires de chaussures. Bon non, ne cédons pas au pouvoir du marketing et ce sera la paire de trail… et si jamais je me tords la cheville, je passe définitivement au minimaliste et je cours pied-nus.
C’est donc avec aux pieds ma magnifique paire jaune fluo que je m’engage en direction du Trail du Graoully par cette radieuse journée ensoleillée.
Premier challenge, rejoindre mon cousin. Il y a un monde énorme (plus de 1000 coureurs au total) preuve de la réussite à tout point de vues de la première édition. Ça se révélera finalement impossible. Par contre je retrouve une collègue venue en groupe de Luxembourg si bien que l’échauffement ne se fera pas seul… cool!
Puis on entend les hauts-parleurs augmenter le son sur la « mélodie » d’ACDC et de son « Thunderstruck ». L’ambiance est donnée, vite direction la ligne de départ pour 12km avec ses quelques côtes bien senties.
Thunderstruck … mettez le son à fond !
Très certainement galvanisé par la musique, ça part vite aux avant-postes (en même temps, ils n’ont généralement pas besoin de Métal). De mon côté, je ne sais absolument pas quoi faire, parce que maintenant j’ai appris de l’année dernière que j’ai intérêt à en garder pour les montées si je ne veux pas tomber en panne sèche au milieu du chemin. Et puis je me dis qu’ACDC ça doit être un signe et il faut envoyer. Pour le reste on verra après.
Rien à voir avec l’année dernière, il fait un temps exceptionnel pour un mois d’avril et ça change tout. Le parcours est génial, il alterne les chemins derrière les habitations, les petites ruelles dans les villages alentours, les single-traces perdues au milieu de la forêt et les chemins caillouteux sur le plateau. C’est beau, on est au milieu de la nature en pleine croissance. Je crois que ce qui me marque le plus cette année, ce sont les chants des oiseaux qui n’arrêtent pas sur tout le chemin, à croire qu’ils t’accompagnent. Autant l’année dernière, même eux devaient un peu déprimer, autant cette année, c’est un vrai concert de printemps (même si après ACDC, ça fait un choc !)
Par contre au niveau du parcours, ça tape ! J’ai l’habitude de la route mais ici, à 3 reprises les montées, je les fais en marchant. Alors que sur la route, quand tu marches, c’est la loose, ici c’est inévitable (sauf si t’es un chamois, mais il n’y en a pas beaucoup dans le coin). Le pire, c’est à posteriori quand tu regardes ton allure de course, il y a sur le graphique des creux que tu vois d’habitude dans un entrainement quand tu t’arrêtes faire pipi (et non, je ne me suis pas arrêté 3 fois en 1 heures pour arroser les bas-côtés).

Le pire étant la dernière: le vice a été de nous faire descendre tout en bas pour nous faire remonter tout en haut du plateau… mais bon justement récompensé par le passage où on entend le Graoully tout en haut, signe qu’il faut à ce moment se lâcher parce qu’il ne reste plus que 2 kilomètres… On passe aussi devant une personne habillée en vache, mais je ne suis pas sûr que j’avais encore toute ma lucidité parce que la montée avait dû appauvrir mon sang en oxygène.
Hormis ces fameuses montées, je crois que cette année, c’était aussi chaud en descente. Ça descendait certaines fois à pic mais cette fois-ci pas de boue pour amortir en cas de chute… un peu de quoi se faire peur, j’avoue.
Puis l’arrivée, le sourire aux lèvres de cette superbe promenade. Pourtant j’habite à côté, mais les organisateurs ont trouvé de nombreux coins que je ne connaissais pas. Ils ont vraiment fait un joli travail.
Après quelques moments de réconfort bien mérités (il y a même des crocodiles Haribos si bien que je ne peux pas me retenir), je retrouve mes copains d’échauffement devant un verre de coca (non, pas de bière on n’est pas en Belgique…dommage).
Retour à la maison, je suis super content de ma performance. Puis après le repas, je me fais directement chopper par les enfants… « Papa, Papa… viens on va faire du vélo, il fait beau »……. « heu, vous êtes sûr, vous voulez vraiment… si… ah bon ok alors … mais s’il vous plaît, on part vers la gauche, parce qu’à droite, ça monte ! »
beau récit de course, j’y étais…mais vraiment pas en forme; donc la galère; par contre je confirme la beauté du parcours, très varié, ludique, technique…. du vrai trail !…c’est un évènement qu’il ne faut pas prendre à la légère, sans préparation spécifique !! à refaire néanmoins !
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Merci Hervé. Pour le 12km ça allait mais c’est vrai qu’au dessus, ça commence a être une autre histoire…
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