Le trail des crêtes d’Entrange… (ou il y a des jours on devrait rester au lit…)

Un week-end où une course à pied est prévue est généralement un moment un peu spécial. D’abord, on y a bien évidemment pensé durant la semaine précédant l’épreuve afin d’adapter ses entraînements en fonction et d’arriver le jour J en pleine possession de ses moyens. On a même ajusté son alimentation (… enfin, dans la plupart des cas, de mon côté, c’est d’éviter de célébrer l’entrée du week-end par le traditionnel apéro, verre de vin… et d’éviter de se taper une tartiflette le jour d’avant).

Puis la veille, on commence à se mettre en configuration, surtout ces temps-ci où on se sent obligé de regarder la météo toutes les 2 heures pour savoir comment s’habiller pour la course et de préparer ses affaires en fonction.

Et donc, c’est ce type de week-end qui commence…

Le dimanche matin, c’est petit-déj’ de champion parce que même si j’ai prévu de faire le 11km et pas le 24, c’est pas grave, dans ma tête, je suis un champion. Je récupère mes affaires, déposées avec soin la veille à côté de mon lit… c’est sûr que ce n’est pas comme le lundi matin où je suis beaucoup moins motivé pour préparer mes affaires le dimanche soir pour aller le lendemain au boulot.

Un bisou aux enfants, à Anna qui me glissent tous dans l’oreille un mot d’encouragement accompagné d’un « et tu vas nous ramener une médaille cette fois, hein Papa ! », comme c’est beau la naïveté de l’enfance, parce qu’aux mieux je vais plutôt ramener des courbatures!

Ce coup-ci c’est pas loin, et donc 15 mn de voiture  après, me voilà dans le village d’Entrange prêt pour affronter le trail des crêtes. Mais voilà, cette fois-là il y a un truc qui cloche : je traverse le village en voiture, et alors que je m’attendais à voir l’effervescence habituelle avec plein de coureurs présents à s’échauffer dans toutes les rues des environs, ce matin, il n’y a personne… un dimanche matin rues désertes. Je me mets à douter… mais après tout c’est un trail, donc ils ont peut-être installé la ligne de départ à quelques kilomètres de là, au beau milieu de nulle part… et moi, je n’y suis pas.

Le stresse commence à s’installer…

Après 10 bonnes minutes à parcourir le village de long en large, je me retrouve finalement devant la salle des fêtes où miracle, 5 coureurs sont en train de se préparer… ils vont pouvoir me renseigner. Je descends de la voiture, m’approche de l’un d’eux et demande où se situe le départ du trail des crêtes ?

Je lis dans son regard une petite incompréhension puis il me dit « le trail des crêtes ? C’est bien ici… sauf que vous êtes un peu en avance… c’est la semaine prochaine ! ». S’en suit un moment de blanc de quelques secondes, je commence à me sentir aussi crétin qu’un élève de CM2 debout devant son maître qui à la question « combien font 3 fois 3 ? » vient de répondre répondre « 8 ».

Retour à la maison le moral dans les chaussettes et je ne peux même pas reporter ma frustration sur quelqu’un d’autre… mais au moins ça fera bien rire les enfants…

Une semaine plus tard… bis repetita… sauf que je me sens moins fier de moi, je ne sais pas pourquoi…

Arrivée à Entrange (pas serein), et là le miracle se produit, le village est plein de coureurs aux tenues bariolées qui se garent où ils peuvent et qui courent dans toutes les directions… que c’est beau ! Je suis content de voir la faune bigarrée des traileurs même si il faut quand même reconnaître qu’on a un certain look avec nos chaussures à crampons, nos chaussettes jusqu’aux genoux et nos t-shirts longs fluos (pour faire peur aux chasseurs).

Peu de temps après, le départ du 11km est donné. Je m’installe tranquillement dans le rythme suivant les conseils du commissaire de course qui nous a informés que ça allait monter pendant assez longtemps. Et en effet, la  montée commence rapidement et je regrette presque d’avoir mis des chaussures à crampons parce que ça tape sur le sol caillouteux d’autant plus qu’il n’a pas trop plu la semaine auparavant (contrairement à la semaine précédente… mais oublions ce passage de ma vie). Ce regret, va vite disparaître dès le moment où nous rentrons dans la forêt et où il y a quelques endroits un peu casse-gueule dans la boue.

Le parcours est vraiment sympa, ça monte et ça descend… avec de la marche pour certaines montées qui sont bien à pic, et même une descente où les organisateurs ont pris soin d’installer une corde afin d’éviter les vols planés, ainsi que quelques bénévoles prêts à nous chopper par les pieds au milieu de la descente au cas où malgré le dispositif, l’envie nous prenait de nous transformer en luge.

Trail entrange descente
Merci François pour les photos…

Ce qui est surtout sympa est de nous promener dans une de nos belles forêts et campagne Lorraine où flotte dans l’air de nombreuses odeurs de début d’Automne : ça sent la feuille, le champignon des bois… puis ça sent la quetsche fermentée et la pomme tombée de l’arbre. C’est un peu tout ça qu’on vient chercher lors des trails.

La fin de course est plus facile, dans la mesure où l’on redescend tout ce qu’on a grimpé précédemment, même si les jambes ne répondent plus des masses quand il s’agit d’essayer d’accélérer. Puis arrivée en fanfare, où toutes les sensations olfactives sont remises à zéro avec une arrivée non loin du stand de saucisses qui grillent en embaumant tout l’air…

Ça valait vraiment le coup de venir… bon, peut-être qu’une fois aurait simplement suffit… mais je me demande quand même, rassurez-moi… je ne suis pas le seul à avoir la tête en l’air et à qui s’est arrivé une fois ?

Ah et j’oubliais.. quelqu’un peu me dire comment on remet le K-Way dans la boule ?Cadeau course

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