( avec la ferme intention de la ramener cette fois… )
Non, quand je parle de la ramener, n’y voyez pas une quelconque intention de me plaindre… quoique peut-être envers moi-même…
Attendez je vous explique.
Tout d’abord, je dois vous raconter ce qui s’est passé l’année dernière:
C’était un week-end de février au beau milieu de l’hiver où ça faisait déjà quelques mois que je n’avais pas accroché de dossard sur mon dos… enfin sur mon ventre. Et vous savez ce que c’est, après un certain moment, ça démange les jambes ! Et comme les occasions en cette période sont aussi rares que les jours sans pluie, sans neige ou sans vent, je ne m’étais pas fait prier 2 fois quand j’avais eu l’opportunité de participer à la courses de 3 côtes de Nouilly, près de Metz. Bon, mais comme étant invité pour le déjeuner, je n’avais pas beaucoup de temps, je m’étais inscrit à la plus petite des 2 distances de 9km et quelques. Avec cette distance, on participe toujours officiellement à la course des 3 côtes mais on n’en fait qu’une, des côtes (les 2 autres restants pour les courageux du 16km). Donc j’étais inscrit à la course des 3 côtes qui n’en font qu’une parce que j’étais un peu pressé.
On était donc sur la ligne de départ avec pas mal de monde dans la mesure où les opportunités sont rares et qu’on était donc nombreux à avoir des fourmis dans les jambes.
Par contre, il est vrai que vu de l’extérieur, en cette année 2017, le groupe bariolé prêt-à-partir était un peu hétéroclite. C’est la période de l’année ou certains d’entre nous, se croyant au milieu de l’hiver surement dans le nord de l’Ukraine, avec bonnet, gants, pantalon long et triple couche de vêtements tandis que d’autres ayant aperçu un rayon de soleil étaient déjà en short et marcel. Comme d’habitude, la vérité est au milieu parce que tandis que les premiers chauffaient du bocal en attendant au milieu de la foule, les seconds se les gelaient et essayaient de se coller aux premiers (qui eux n’avait envie que de prendre le maximum de distance pour avoir moins chaud).
On attendait donc sur la ligne de départ (avec dans ma tête une seule pensée : » dépêche-toi, j’ai pas le temps on m’attend pour manger, je vais me faire engueuler par Anna si je traîne! ») et le coup de feu retenti (ouf !).
La côte arriva bien vite et arrivé en haut, j’étais content de m’arrêter à une seule et de ne pas faire les 2 autres parce que mon rythme en avait pris un sacré coup. Le reste nous a promené aux alentours mais ne pouvant pas trop admirer le paysage et j’ai engrangé les kilomètres rapidement. En plus, étant donné que la distance était relativement courte, j’ai tenu à garder le rythme. J’ai donc terminé assez fort avec quand même un léger sentiment de culpabilité quant au 8ème, avec la dernière accélération, j’ai emmené avec moi des coureurs qui me suivaient mais qui eux, ne s’arrêtèrent pas au dixième étant inscrit pour le 16 km (j’espère que je ne leur ai pas trop cassé leur course).
J’ai bien couru, bien content d’avoir renoué avec ce petit sentiment laissé de côté de la compétition… et en plus je suis rentré à l’heure… elle est pas belle la vie ?
Bon ben ça c’était jusqu’au lendemain où en regardant les résultats je m’aperçois que j’ai fini 3ème de ma catégorie (catégorie « vieux mais pas trop »). Oh drame, oh injustice, c’était mon unique occasion de ramener à la maison une médaille (une vraie) d’une course… (exploit que je ne renouvellerais d’ailleurs pas malgré les dizaine d’autres courses faites le reste de l’année).
Frustration ! Donc sentiment de vengeance, il faut que j’y retourne cette année (des fois que sur un malentendu, je puisse squatter la troisième place cette fois-ci aussi).
Donc nous voilà cette année pour cette nouvelle édition 2018…
Le problème c’est que j’ai déjà un cas de conscience à l’inscription : si je veux régler l’injustice profonde et avoir une chance de ramener une médaille à la maison qui me fera passer pour un héros aux yeux de mes enfants, il faut que je m’inscrive au 10km parce que sur 16km les gugusses sont trop forts et il n’y aura pas de concours de circonstances possible. Par contre, étant donné que je me suis inscrit cette année au marathon ING (merci les copains…), ça serait bien d’engranger un peu plus de distance parce que j’ai un peu tendance à ne faire que des distances plutôt courtes pour mes entraînements.
Cas de conscience vite réglé, je me prends pour un super-héros et je dois donc régler l’injustice de ce bas monde (une injustice même si elle n’est ressentie que par moi et n’a aucun fondement, reste tout de même une injustice, donc il faut la combattre).
C’est donc parti, je m’inscris pour le 10…
Après le reste est le même : même mélange bigarré sauf que ce coup-ci il fait un froid de canard, -4 degrés sur la ligne de départ, on ressemble tous à des bibendums michelin; même côte pendant la course qui me fait tirer la langue et même sprint à la fin sous le regard légèrement inamical des 16kilometrard quand je les laisse au bout de 10. Par contre c’est vrai que ce coup-ci avec le froid et le vent de face sur le plateau, la longue ligne droite de 2km est assez épique.
Bon allez, au final, devinez quoi…
… ben je fini 6ème de ma catégorie…
…mais c’est pas grave, pour le héro, on repassera mais j’ai quand même eu droit à ma coupe à la fin :
Bravo mon neveu , déjà d’avoir participé . 😘😘
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… et toi, merci de me suivre…
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Toujours aussi divertissant à lire, cher ami !
Mais -4 degrés, un froid de canard, vraiment ? Ici, on appelle ça un « dégel » ou un « redoux »… 😉
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Merci… à mon avis, les canards ne passent pas l’hiver chez vous ! J’espère que ta tête va mieux…
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