Vu la pénurie de courses pendant l’été dans la région, j’ai été jusqu’à me taper 150 bornes pour aller courir dans les bois en Belgique; alors je ne me suis pas posé 2 fois la question quand à ma participation à l’Hemera trail qui se déroule à 500 mètres de chez moi. (500 mètres par la droite en sortant et non plus 500 mètres par la gauche comme l’année dernière, le départ ayant changé!)
La grande question quand à elle, n’a pas changé… quelle distance cette année?
J’étais initialement parti pour essayer d’allonger et de pousser sur le 32km, juste dans la continuité du précédent mois ou j’ai fait 25 en Belgique, mais mon saut périlleux tendu boucle piqué tel Philippe Candeloro (sauf que j’ai raté ma réception tandis que lui retombe toujours sur ses pieds) au milieu de ce même trail, a réduit mes prétentions à cause d’un genou encore un peu incertain.
Dommage parce que je voulais laisser mon empreinte à jamais gravée dans l’Histoire, puisque l’année précédente je finissais à la 7ème place (heureusement que cette même Histoire ne retiendra pas que tout un tas de gugusses devant moi se sont perdus dans les bois… mais chut, il ne faut pas le dire). Tant pis, au risque que je tombe dans le classement (la probabilité que les stars devant se perdent une deuxième année consécutive demeurant assez faible), c’est sur le 17 que je me réalignerait cette année. Bon, un moindre mal dans la mesure où j’avais beaucoup apprécié cette course l’année dernière, ça me fait plaisir d’y retourner d’autant plus que le parcours a changé.
Donc ce matin, je me lève bien plus tard que d’habitude pour un jour de course et toute la famille se retrouve au petit déjeuner de champion, les enfants se préparant à faire la kid’s run de leur côté. L’inconvénient quand tu fais une course près de chez toi, c’est que la veille il n’y a pas de stress donc tu te dis que t’auras le temps demain de préparer toutes tes affaires. La réalité est toute autre et c’est complètement à la ramasse que je me retrouve : « Anna, elle est où ma montre ?… je trouve pas ma montre… »… 10mn pour la trouver (enfin, ça aurait pu être 10 secondes si j’avais demandé avant, plutôt que de chercher en vain au mauvais endroit)…
Puis, je sors de la maison, et direction la droite pendant 500 mètres pour la ligne de départ. Et là, je me rends compte que je suis large, donc après l’échauffement de rigueur, retour à la maison pour aller faire pipi (luxe suprême, pour une fois que je ne suis pas obligé de chercher pendant 10mn un coin tranquille dans un fourré). Retour sur la ligne où étant le local de l’étape, on se retrouve avec mes voisins…
Puis, un peu avant le départ, dans la cohue générale, j’entends « Papa… Papaaaaaa !), petit baume au cœur de Laura ma fille, étant venue assister au départ.
Boouuummm, ça part, on s’élance. Ça part vite et le premier kilomètre dans les rues de ma ville sont rapides. Je regarde mon genou et la bande strap rose fluo que j’ai mise afin de le soutenir en me demandant s’il va tenir le rythme… bof, on verra…
On arrive bien vite dans le bois. On se rend bien compte de la sécheresse qui a affectée l’été parce que la terre est tellement sèche que le terrain est aussi dur que si on courait sur du bitume. Puis après quelques kilomètres, on se retrouve dans le parc du château de Volkrange, lieu incontournable des courses dans le coin. Et là, c’est le drame : après quelques temps d’incertitude, on se retrouve avec une poignée de coureurs sans balisages et donc plutôt en perdition. On essaye à droite, puis à gauche, mais la sanction est jetée… on s’est paumé. Marche arrière toute et on retrouve quelques centaines de mètres plus loin le flot de coureurs. On rejoint le groupe et on se fait un peu chambrer… « Alors les gars, c’était pas assez long, vous avez décidé de rallonger ? »… « Non, on voulait juste visiter le château… ».
Puis les choses sérieuses commencent et ça monte un peu plus ce qui contraint à la marche. Je regarde mon genou, et je vois que les 2 straps roses fluos commencent à se faire la malle, preuve étant s’il en fallait une que je transpire du genou (en tout cas du genou gauche)! Hop, je les enlève et direction dans la poche.
Le reste du parcours est agréable, il fait beau et il commence à faire chaud. On est beaucoup dans les bois, sur des petits chemins en haut du plateau. Puis grande descente, retour dans les sous bois ou j’essaye de dérouler. Retour dans le village et mon moment préféré arrive enfin : on descend dans le ruisseau pour parcourir une petite centaine de mètres les pieds dans l’eau. J’y vais à cœur joie si bien que je manque de peu tomber la tête la première… j’aurais eu l’air fin de rentrer à la maison complètement trempé.
Au moment de passer la ligne d’arrivée, je continue à courir pour rejoindre la course des enfants. Juste à temps pour voir Sam, mon fils, arriver et donc à temps pour courir avec ma fille et l’accompagner. Je suis un peu sec, et je peux donc me rendre compte que les enfants courent à un rythme que j’ai presque du mal à tenir. En tout cas, bravo aux organisateurs de penser aux enfants aussi parce qu’ils sont couverts de cadeaux…
Puis après la douche, direction les restaurants du SuperGreen avec des amis venus spécialement pour l’occasion… on l’a bien mérité, d’autant plus qu’à cause de la course des enfants j’ai oublié de prendre ma bière offerte à la fin !
Faudrait peut-être que j’y retourne pour voir s’ils ne me l’ont pas gardé au frais… après tout, c’est pas loin!