Les boucles de l’acier… retour à l’assaut des 40mn…

…et ça s’est joué à 8 secondes cette fois-ci…

Les années se suivent mais ne se ressemblent pas, et ça peut se voir entre autres sur les performance en course à pied. C’est pas toujours évident de gérer ses entraînements en fonction de ses contraintes professionnelles, familiales et organisationnelles mais en plus il y a l’aspect motivationnel qui entre en ligne de compte. Surtout comme en ce moment au printemps où il a fallu pendant tout l’hiver se botter le train pour ignorer toutes les meilleures raisons de monde pour aller courir plutôt que de rester bien au chaud à la maison. Je me demande d’ailleurs ce que pense quelqu’un qui ne court pas quand il me voit passer en courant alors que la nuit est tombée, qu’il fait 3 degrés, qu’il pleut et que j’ai tellement de couches de vêtements qu’en rentrant, il me faut presque une machine à laver en entier pour laver affaires que je portais!

En plus, je ne parle pas de l’impact des diverses blessures qu’on a tendance à collectionner en tant que coureur et qui sont surement le facteur numéro 1 de l’impact sur les performances…

Tout ça pour dire qu’il y a 2 ans, j’avais de justesse réussi à passer sous le cap des 40mn au 10km lors des boucles de l’acier à Florange et que ça s’était joué de justesse, à 4 secondes près… mais bon, 4 secondes ou 50 secondes, c’est la même chose, t’es en dessous un point c’est tout…

Bon, il est vrai que je m’étais tellement fait violence et j’avais tellement souffert que je ne voulais plus retenter l’expérience. Mais en 2 ans, on a tendance à oublier à quel point un 10km quand on le tente à fond, ça fait vraiment mal (j’ai tendance à être un peu con parfois…)… et je ne trouve pas de meilleure idée que de m’inscrire pour cette année afin de voir si je peux à nouveau passer en dessous de la barre. En plus, étant donné que depuis que je me suis pété la figure l’année dernière dans les bois, j’ai toujours mes genoux qui ont du mal à s’en remettre si bien que j’ai élaboré un nouveau plan d’entrainement ou je mixe maintenant la course à pied et le vélo… donc c’est un très bon moyen de voir si ça marche.

Et ce dimanche-là, il fait un temps exceptionnel, toutes les conditions sont réunies pour aller chercher ce temps. Arrivé sur place, pendant l’échauffement, je vois que ceux qui se sont déplacés ne sont pas là au hasard. La course est qualitative pour les championnats de France donc, rien qu’à l’échauffement, on voit qu’il y a du lourd… il y en a qui s’échauffent à mon allure de fractionné!IMG_4103

Arrivé sur la ligne de départ, je sais qu’il ne va pas falloir s’emballer et ne pas se fier à l’allure générale. Et en effet, au moment où ça part, le peloton est impressionnant de vélocité…

De mon côté, je sais que je vais être à la limite donc j’essaye de garder un rythme juste en dessous des 4mn/1000m. Les premiers kilomètres passent à ce rythme et je me fais violence, je reste à la limite de ma vitesse maximale. Arrivé au 5ème, je me souviens pourquoi je me disais que je ne voulais plus retenter l’expérience : j’ai une petite dizaine de secondes d’avance sur l’objectif mais chaque kilomètre fait mal. Mais je crois que le mal est avant tout psychologique, c’est une envie qui ne te quitte plus de ralentir le rythme pour te laisser souffler un peu. Mais je sais que si je laisse le doute s’installer, c’est foutu…

Milieu de course, ça passe…

Sixième kilomètre, 2ème boucle, et il y a une petite montée… une petite montée de rien du tout qui en temps normal ferait même rire un enfant de 5 ans sur son vélo en l’empruntant, mais pour moi qui suis à bloc, c’est moyen rigolo… je souffre, et je lâche 5 secondes…

7ème … j’essaye de relancer la machine, mais c’est dur… je tiens de justesse… plus que 3km.

Mais 3km c’est long, et pendant le 8ème et 9ème, je craque, je doute… et je me laisse des excuses. Je perds plus d’une quinzaines de secondes sur ces 2km… C’est dans la tête que ça se joue mais c’est dans le cœur que je le ressents…

Un kilomètre à faire et je lève la tête… je sais que je suis en retard mais tout n’est pas perdu. La tête reprend le contrôle, j’accélère, enfin je ne me laisse plus aller… ça ne va se jouer à pas grand chose, alors j’essaye de tout donner… et je me souviens maintenant pourquoi un 10km c’est si difficile…

Je donne tout sur les derniers mètres, je passe la ligne et je m’effondre dans le gazon, la bataille a été rude… mais je n’ai aucune idée si j’ai réussi.

8 secondes, ça s’est joué à 8 secondes prêt… c’est rien 8 secondes, mais c’est beaucoup en fait.

40mn08, ça fait un peu moche quand même… du coup, il faudra que je revienne… c’est malin, j’aurais quand même dû un peu accélérer…

Bon, c’est pas grave, en attendant, on ne va pas se laisser aller, et c’est le temps idéal pour ressortir le barbecue… si je soigne bien mon régime alimentaire, je suis sûr que ça pourrait bien me faire gagner 10 secondes!IMG_4112

 

 

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