… ou quand l’été fait de la résistance…
En ce milieu du mois de septembre, la chaleur est presque toujours celle d’un mois de juillet (à la petite différence près que cette année il a fait jusqu’à 40 degrés en juillet, donc heureusement qu’on n’en est pas là quand même!). En tout cas, aux vues des chaleurs encore estivales et de la quantité minimale de pluie qui est tombée ces derniers temps, il n’y a pas de raisons préalables pour que je fasse l’Hemera trail en mode touriste, parce qu’il ‘y a aucune chance que je trouve des champignons pour que je me fasse une omelette.
Donc l’Hemera trail, c’est 3 distances cette année : un 95 km… mais je ne vois pas comment c’est conceptuellement possible de pouvoir courir autant, un 34 km… et pour celui-là, il y a une probabilité non négligeable que si je le fais, on me retrouve 3 jours plus tard tout sec allongé dans les bois et un 18km… qui me semble largement mieux adapté à mon niveau et à mes capacités somme toute limitées.
Ce qui est vraiment cool, c’est d’avoir un trail dont le départ est à 500 mètres de chez soi. On est donc à la limite de la grasse matinée (8 heures, on ne va pas se plaindre), petit-déjeuner sans stress, et je vais retirer le dossard tranquillement avec ma fille Laura avant de retourner à la maison tranquillement afin de vaquer à mes occupations avant de rejoindre à nouveau l’endroit du départ.
Par contre, sur la ligne il y a pas mal de monde, probablement dû au fait que cette année il n’y a pas de distance plus courte et que du coup, un certain nombre se sont rabattus sur le 18km. Le départ est donné, et ça ne traîne pas aux avant-postes. De mon côté, j’hésite entre laisser filer et assurer ou donner dès le départ parce que les autres ne vont pas m’attendre. Donc j’adopte un rythme bic et boc (heuuu… ou « bique et bouc » ? je ne sais pas en fait), bref un rythme « j’y vais mais pas trop quand même, je risque d’avoir un peu chaud au milieu du parcours ». Petite visite de Terville, on arrive bien vite autour du plan d’eau pour bifurquer sur le parcours de santé. J’essaye de forcer sur l’allure et je remonte mais raisonnablement. On passe Veymerange puis on remonte sur la zone des (future?) constructions immobilières, vivement la forêt parce que j’ai la tête qui chauffe…
Passage dans le parc du château de Volkrange et enfin la forêt tant attendue… Bon je regrette bien vite parce que ça monte si bien que je suis obligé de marcher. Je me fais doubler par un autre coureur avec un chapeau de paille sur la tête qui court dans les montées, lui !(en même temps, personne ne m’a jamais prévenu que porter un chapeau en paille donnait un avantage et permettait de courir dans les montées… faudra que j’essaye…).
La course dans les bois de Volkrange est vraiment agréable, et je dois dire que les baliseurs ont fait un joli boulot ce matin, parce que c’est tellement bien balisé que pour se perdre il faudrait presque le faire exprès (ils vont avoir d’ailleurs du boulot ce soir!). Les montées sont quand même sacrément rudes et comme je ne porte pas de chapeau de paille, je préfère marcher. Arrivé en haut, la descente commence et marque le début du retour.
Descente par les bois, on repasse dans les villages, et je me dis que j’ai bien fait de ne pas trop donner au début parce que là, je n’ai plus moyen d’accélérer. Au retour, on passe une fois dans le ruisseau afin de se rafraîchir les pieds, puis proche de la fin, on passe par le passage caractéristique de la course où on se trouve dans une portion d’une centaine de mètres carrément dans le ruisseau, mais aux vues de la chaleur, ça fait presque du bien. Puis l’arrivée, où le speaker annonce que je suis 40e… et je suis accueilli par mes enfants et leur cris, qui me demandent pourquoi j’ai tant traîné ! Et comme je suis au bout du bout, je n’ai même pas la force d’argumenter à ce moment précis…
J’aurais quand même ma revanche, parce que l’organisation a la bonne idée d’avoir prévu des courses pour les enfants. Bon évidemment, je revois mes prétentions à la baisse, parce que j’avais prévu de courir avec eux… et eux sont à fond, tandis que moi je suis au niveau du sous-sol si bien que j’ai un mal énorme à les suivre… ce qui me vaut le deuxième effet kisscool : « il me semblait bien que tu ne nous suivais plus! » « … ».
En tout cas, bravo à l’organisation, parce que les enfants sont couverts de cadeaux, ce qui les met en joie. Je crois que c’est sûr, à l’année prochaine…