Courir pour une bonne cause

Il faut quand même reconnaitre que depuis qu’on ne peut plus faire de courses officielles, se fixer des objectifs en course à pied devient un peu plus difficile. Il n’y a plus le 10km ou le marathon à préparer, qui conditionne nos agendas et occupe une partie de nos pensées. Non, pour l’instant on court tous soit par routine, soit pour faire de l’exercice ou simplement pour changer d’air mais c’est plus difficile de retrouver cette petite flamme qui nous pousse à nous dépasser.

Si bien qu’il y a quelques jours, quand Anna me dit que l’association polonaise WOŚP* de Luxembourg organise une course de charité virtuelle, je ne mets pas trop de temps à aller jeter un coup d’œil… (*WOŚP est la plus grande organisation de charité en Pologne dont l’étendu des actions est comparable à celle du Téléthon).

Laissez-moi vous emmener avec moi, dans cette expérience et peut-être que si vous avez prévu de courir demain, ou mieux, si vous avez prévu de couvrir comme distance maximale celle entre votre canapé et votre frigo, peut-être que ça vous donnera l’envie d’affronter le vent, la pluie et le froid pour chausser vos baskets et courir ou marcher pour une bonne cause (tous les détails sont ICI… en polonais et en anglais)

Donc ici, l’idée c’est de télécharger une App sur son téléphone (RaceOne), et de s’inscrire contre une participation de 20 euros qui sera intégralement reversée à un organisme afin d’aider à la recherche sur les maladies Othorino. Puis après il suffit de prendre son téléphone, de mettre ses baskets et un bonnet (et le reste aussi) et d’aller courir pendant 6 km. A la fin, il y a un classement et un diplôme et bien entendu le sentiment d’avoir fait quelque chose de bien.

De mon côté tout se passe lundi soir, je m’enregistre, et je reçois immédiatement un code que je valide dans l’application. Et là je ne touche plus à rien parce que je me connais, je suis capable de déclencher le départ de la course par inadvertance alors que je suis pour l’instant en position affalée sur le canapé (donc pas spécialement près à enquiller les 6 km à fond). Départ prévu dans ma tête, le lendemain à 6 heures de matin, seul créneau disponible entre la fin du couvre feu (…) et le début du petit déjeuner familial.

Le réveil sonne et je suis déjà à fond; j’ai regardé la veille le classement en ligne et je suis motivé pour donner tout ce que j’ai… c’est marrant, j’ai retrouvé l’envie de me dépasser.

Je sors dans la nuit, il fait froid mais j’ai la tête ailleurs, dirigé vers mon objectif, celui de rester en dessous des 25mn pour les 6 km (j’aurais aimé en dessous de 24mn mais il aurais fallu que je me prépare un peu à l’avance). Bref, j’arrive sur ma ligne de départ virtuelle, j’ai déjà en tête le parcours que j’ai imaginé plat (quelle ingéniosité, non?)… je sors mon téléphone et je lance l’application.

Elle me propose de démarrer la course. Je suis prêt. Ah, il y a l’option « countdown », encore mieux, je mets 10 secondes et je lance…… puis j’attends ce fameux compte à rebours les yeux fixé sur mon téléphone en position du coureur de 10.000 mètres pour les jeux Olympiques (les voitures qui passent non loin doivent me prendre pour un illuminé). Mais rien ne se passe…. je chipote sur mon téléphone, retour sur les menus, retour sur la page du départ pour tenter de relancer la course et là je vois le compteur kilométrique toujours à zéro mais le chrono fait défiler 25… 26…27 secondes…. ?? …. … ? …. ! …. !!!!!!

Et  …. »@&#$! »… je me mets à courir comme un dératé (mot dont l’origine provient de part raté parce que c’est tôt le matin et je n’ai pas mes lunettes), le téléphone dans une main et les gants dans l’autre! Donc au bout de 500 mètres, je suis déjà hors d’haleine, j’ai enfin réussi à remettre mes gants mais je ne sais pas quoi faire de mon téléphone à part de la garder dans la main. La montre sonne le premier kilomètre au bout de 3’47… bref c’est n’importe quoi, je ne vais pas tenir 3 kilomètres à ce rythme… allez on se calme un peu, on va ralentir…

Une fois que j’ai retrouvé un peu de sérénité, à défaut de retrouver mon souffle, je gère au mieux le reste de la course à un rythme plus raisonnable. Les 2 derniers kilomètres sont quand même extrêmement durs, mais l’avantage c’est que je gère comme je l’entends.

Puis la montre sonne le 6e km, je regarde l’appli qui indique la fin aussi. Résultat final 24’49 »…. mission accomplie, je suis super content et vraiment prêt à aller attaque un bon petit déjeuner pour bien continuer la journée.

Alors, cette course se finit au 31 janvier. Si vous voulez, c’est super facile, en 10mn vous pouvez vous inscrire et réinvestir une petite partie de tout ce qui n’a pas été dépensé l’année dernière dans les inscriptions des courses officielle pour faire un don pour une bonne cause.

Et si cette semaine, vous êtes dans les coins de Thionville, l’embuscade solidaire d’Olivier commence demain où deux parcours de 8 et 4km sont balisés dans les bois de Volkrange, à faire quand vous le désirez entre le 31 janvier et le 6 février (un peu le même principe que cet été, dont vous pouvez trouver le récit ICI). Tous les détails sont ICI et là aussi, c’est pour une bonne cause.

Et si vous faites les 2, c’est le combo et dans ce cas-là, promis je vous paye une bière…

… allez, on se croisera peut-être sur le parcours!

Vous aurez le choix entre la bière Polonaise ou la celle Thionvilloise…

4 réflexions sur “Courir pour une bonne cause

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