Les 18 km du trail de Malling… ou le running en mode caravane…

…pourtant oui, Malling c’est en France, bien loin des Pays-Bas… alors pourquoi je vous parle de caravane? Attendez 2 secondes, j’y viens, mais d’abord, retour en arrière de quelques jours auparavant…

Pour la course à pied, l’automne est une saison un peu compliquée ; il commence à faire moche, et les occasions de faire des courses le dimanche s’espacent : si ce n’est pas la pluie qui décourage organisateurs et coureurs, ce sont les chasseurs qui s’en chargent (même si chez Décathlon, le k-way jaune fluo, réputé arme ultime pour éviter de confondre un traileur avec un sanglier est très probablement une des meilleure vente de la saison). Heureusement que certains villages font de la résistance, et Malling est de ceux -là, ils organisent un trail en Novembre. L’ayant fait l’année dernière, le rendez-vous était pris pour cette année parce que c’est une jolie course.

Etant invité ce dimanche chez un copain, Jean-Baptiste ( ou Jibé pour les intimes), ça collait bien avec le planning… on court le matin et ça fait beaucoup de place pour le repas de midi! Puis quelques jours auparavant, une idée germe dans ma tête. Comme lui aussi court, pourquoi ne pas faire l’inverse… l’inviter chez nous et en profiter pour lui proposer faire le trail ensemble. Ni une ni deux, je prends mon téléphone et lui ni une ni deux accepte :

« ça tombe bien, ça va parfaitement avec mon plan d’entrainement pour les 10km de Nancy à la fin du mois »

« Cool, tu vises combien ? »

« Ben j’aimerais, bien tenter les 35mn… »

« … » (ici je ne retranscrirais pas les 6500 choses qui me traversent l’esprit dans la mesure où il ne me faut pas loin 8mn de plus pour faire cette même distance… et 8 mn sur 10km ça fait une sacrée différence)

Bon maintenant, je crois que vous avez l’image de la voiture qui roule à fond et tire une grosse caravane qui ne fait que la freiner… et je crois que je ne vais pas aimer faire le rôle de la caravane! Bref, l’automne n’est pas une bonne saison pour faire germer des trucs, même pas des idées!

Le dimanche arrive, je fais l’impasse sur le petit déjeuner du champion (muesli, banane, et trucs sains dans le même genre) et je me tape un croissant au chocolat… de toute façon, c’est pas le petit-déj’ qui pourra me sauver !

Jibé arrive, on embarque dans la voiture et direction Malling. Arrivés sur place, après les commodités d’usage (retirer son dossard et faire pipi dans la nature), on s’installe sur la ligne de départ. Après quelques minutes, le coup de feu est donné et on part à un bon rythme. On arrive bien vite sur le chemin le long de la Moselle, et j’ai un petit regret de ne pas avoir mis mes chaussures de trail : il fait plutôt beau mais il y a quelques endroits avec de la gadoue qui me font un peu patiner.

Finalement, Jibé me laisse instaurer le rythme et se fixe au mien en se plaçant juste derrière… à la place du mode caravane, ce trail se fera plus en mode brouette, il va un peu me pousser. 458a2f04-cfa7-483d-aee9-f3f9740334dd

La forêt arrive et avec elle les premières montées. Elle se concentrent surtout sur les 6 premiers kilomètres, ce qui est psychologiquement plus facile parce qu’on se dit que une fois ceux-là passées, après il n’y a plus qu’à dérouler. Le parcours est vraiment plaisant de par sa variété : on passe par les chemins, par les bois, on traverse des champs (d’ailleurs on a bien fait attention à faire des grands pas pour ne pas trop piétiner quand on a traversé le champs de betteraves) ou par les villages ou lieux-dits du coin.

Côté course, je fais tout ce que je peux pour garder un rythme correct sans trop me mettre dans le rouge histoire de tenir la distance, mais j’avoue que quand on court avec quelqu’un de meilleur on ne la ramène pas trop. Par contre, étant donné que les conditions sont idéales et que la course est sympa, c’est un plaisir énorme de pouvoir partager ça avec un ami, si bien que je ne vois pas la course passer.

On redescend donc vers l’arrivée où on rejoint les participants du 10km pour les 3 derniers kilomètres. L’occasion est trop belle pour Jibé de prendre le relais et de faire une petite accélération pour voir si on peut finir en beauté. Je le vois donc s’éloigner (subtile différence entre le coureur à 80 %  de ses capacités et celui à 99,5 %… la marge de manœuvre du second pour accélérer est plutôt restreinte), il se retourne et ralenti pour que je le rejoigne. On passe donc autour de l’étang, termine les dernières centaines de mètres pour passer la ligne d’arrivée ensemble.

Un superbe buffet, plein de réjouissances nous attend avec des gâteaux plus beaux les uns que les autres. Sur ce coup-là, les organisateurs font très fort… bravo à eux.IMG_2966

Mais il est temps pour nous, de prendre le chemin du retour pour aller vraiment manger, ce qui nous laissera un peu de temps pour bavarder. Et, je vous laisse deviner ce que se racontent 2 coureurs dans une même voiture… en tout cas pas des histoires de caravane ni de brouette…

Avant – Après… je vous laisse deviner quelle photo correspond à quel moment…

 

 

 

3 réflexions sur “Les 18 km du trail de Malling… ou le running en mode caravane…

  1. Jibé

    Merci pour ce beau résumé !
    Déjà pour commencer, je n’ai pas eu l’impression de pousser une brouette bien au contraire. J’avais plutôt une certaine forme de pression, faut pas décevoir Pascal, sinon je n’aurais que le buffet d’après course pour me restaurer …
    Pour être honnête, j’adore courir… seul, avec les collègues (devenus un peu plus), en course, la nuit à la lueur de la frontale, avec les animaux… et donc courir avec un ami de longue date … du bonheur et quand le soleil, les couleurs d’automne en forêt s’ajoutent à ce tableau, un petit moment de paradis.
    Mettre un pied devant l’autre en souriant, voilà ce que j’adore partager et avec toi, aucune histoire de brouette ou de caravane, je dirai plutôt un tandem à pédaler ensemble !
    À renouveler ! Et je t’attends pour le trail blanc, un peu plus, sûrement un peu plus dur, mais tout aussi beau (voir plus, c’est les Vosges 😉)

    Aimé par 1 personne

  2. Ping : La Kanerdall ou l’art de faire le bon choix… – Runner Flower

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