La Furieuse Richemontoise… ou courir avec la force rouge…

Quelquefois, on court sur des grosses courses, des machines de guerre au niveau de l’organisation qui mettent de gros moyens pour faire bouger des milliers de coureurs.

Quelquefois, ce sont aussi de petites courses de village qui nous accueillent, généralement organisées par les associations sportives locales décidées à partager avec un plus grand nombre leur parcours de course du dimanche matin.

De mon côté, j’aime faire les deux… même si en règle générale, mon portefeuille préfère la seconde catégorie…

Et aujourd’hui, le calendrier est coché pour un petit 10km non-loin de chez moi à Richemont. Au réveil, lever de rideau sur la scène (autre façon de dire que je lève les volets…), et il pleut comme vache qui pisse! Anna me demande si je veux vraiment y aller? Je regarde par la fenêtre et je me dit que :

  • Premièrement, c’est une course déguisée, donc pour une fois que je peux porter « officiellement » ma tenue de Spiderman sans avoir l’air un peu couillon au milieu des coureurs avec leur débardeurs floqués au nom de leur club ou avec leur maillots Nike (enfin, généralement je suis accompagné par 2 Supermen et un Batman aussi).
  • Deuxièmement, la course est organisée en faveur de l’association des P’tits Potos, ce qui est une motivation en soi pour y aller.

Arrivé sur place, il pleut un peu mais ça va. Je rencontre quelques copains, Arnaud qui court avec les P’tits Potos dans son plus bel attirail des années ’80 et Olivier, qui passera toute la course avec un Homme de Cro Magnon … oui, un coureur, qui malgré la pluie du mois d’octobre, s’est baladé torse nu avec une pagne (j’apprécie l’effort et je pense qu’il mérite à tous points de vue la médaille du meilleur déguisement).IMG_4559

La course démarre, j’essaye de mettre du rythme, je ne connais pas trop le parcours, donc on aura le temps de réajuster si ça ne va pas. On quitte le village, et on longe la route où je vois les premiers qui se détachent de plus en plus. Un belle côte, qui semble laisser des marques à quelques concurrents un peu trop optimistes et on arrive assez vite dans les bois, si bien qu’avec la pluie de ces derniers temps, le parcours devient vraiment sympa. C’est un peu boueux, mais on reste sur les chemins de forêt si bien que c’est encore praticable, très certainement même mieux qu’en été quand le terrain est dur (comme me le confirmera une des bénévoles plus tard à la fin de la course). On traverse tous les bois aux alentours, et j’essaye de ne pas trop lever le pied même si le parcours n’est pas si facile que cela. IMG_4563

Sorti du bois, on arrive aux abords du village, on longe la route, j’essaye de donner tout ce qu’il me reste avant de rejoindre l’arrivée avec le sentiment d’accomplissement.

Puis passé la ligne, je m’assois 2mn et je jette un coup d’œil à ma montre; il est encore assez tôt, et je me dis que j’irais bien rejoindre les P’tits Potos afin de faire la fin de la course avec eux. Je trottine en croisant les coureurs qui finissent, je passe la route et rejoins le bois où la joyeuse bande est là. Quand je parle de joyeuse bande, le mot est faible : ça danse, ça chante malgré la pluie qui recommence à tomber sérieusement. Ils communiquent de la joie, et leur hôtes dans les joelettes sont aux anges. Je fais la connaissance d’André (dit « Dédé ») qui n’arrête pas de parler et de nous raconter des histoires… son histoire.

Arrivé dans le village, Arnaud me propose de « conduire » l’une d’entre elles. Il m’explique brièvement et zou, je me retrouve derrière à pousser André (qui ne s’est toujours pas arrêté de raconter des histoires entre temps). Je me rends compte que derrière les chants et la joie, c’est aussi un réel challenge, de l’effort et une organisation.

Je passe une nouvelle fois la ligne d’arrivée… enfin, on passe la ligne tous ensemble sous les cris et les applaudissements.

Anna m’appelle, je suis en retard pour le repas, on est invité et je dois me dépêcher.

Dans l’agitation et l’effervescence de la fin, je n’ai pas le temps de remercier les P’tit Potos ni même Arnaud de m’avoir accueilli le temps de cette fin de parcours.

Alors je vous dis merci maintenant. Merci de m’avoir intégré, merci de votre bonne humeur et merci de votre folie… Je crois que je viens de réaliser un chose : on admire tous les champions devant, mais en fait les vrais champions, ils sont aussi souvent derrière… et eux, ils le font en plus en chantant!72185635_2388418451255113_3228806149406982144_n

 

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